Plan
-
Considérations
générales
-
Les ministères
fondamentaux et permanents
Les
Apôtres
Les
Prophètes
Les
Évangélistes
Les
Pasteurs
Les
Docteurs
-
Les charges
rattachées à l'exercice de l'autorité apostolique
-
Les dons secondaires
-
Les conducteurs
-
Le ministère des femmes
-
Les anciens et les diacres
-
Il importe au plus haut point
que les saints, qui sont les membres du corps du Christ et qui ont
mission de représenter ce corps sur la terre, aient une vue claire et
précise de ce que sont, d'après la Parole de Dieu, les dons et les
ministères.
Une telle connaissance est
indispensable au témoignage de notre Seigneur. (2 Timothée 1 8.)
Le témoignage collectif que le
Seigneur ressuscité et élevé dans la gloire possède dans les siens, et
qui lui est rendu sur la terre à la fois par les assemblées locales et
par l'Assemblée en général, est ce qu'il y a de plus cher à son cœur
ici-bas.
Il convient donc que nous ayons
tous profondément à cœur le témoignage de notre Seigneur et que nous
nous laissions instruire par sa Parole dans tout ce qui concerne ce
témoignage.
Plusieurs textes du Nouveau
Testament nous présentent le grand et important sujet des dons et
des ministères.
Ce sont surtout la 1e
Épître aux Corinthiens (chapitres 12 à 14), et l'Épître aux
Ephésiens (chapitre 4, versets 7 à 16).
Ce sont aussi, mais dans une
moindre mesure, l'Épître aux Romains (12 : 4 à 8), et la 1e
Épître de Pierre (4 : 10 et 11).
Le livre des Actes, et
plusieurs autres, fournissent aussi des indications précieuses.
L'enseignement qui nous est donné par ces différents textes est d'une
clarté resplendissante.
Quelques remarques
préliminaires sont utiles avant d'entrer dans l'étude détaillée du
sujet. Il y a lieu de faire tout d'abord les observations suivantes :
Tous les dons, quels qu'ils
soient, et tous les ministères qui s'y rattachent, sont envisagés dans
la Parole de Dieu comme placés dans le corps et comme caractérisant les
membres qui le composent. (1 Corinthiens 12 ; Romains 12 ;
Ephésiens 4.)
Chaque
membre du corps a reçu un don de grâce à faire valoir, une fonction
propre, une capacité particulière pour le service. (1 Corinthiens 12 : 7
à 11; Romains 12 : 3 à 6; Ephésiens 4 : 7 à 16.)
Il y a, néanmoins, des
ministères spéciaux se rattachant à des dons plus grands :
ceux des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et des
docteurs. (Ephésiens 4 : 11 ; 1 Corinthiens 12 : 28.)
Outre ces dons, appelés avec
justesse dons fondamentaux et permanents, le Nouveau Testament
mentionne un certain nombre de dons secondaires. (1 Corinthiens
12 : 4 à 11 ; 28. Et la Parole de Dieu fait une distinction bien nette
entre les dons qui ont pour objet de réveiller les âmes et de rassembler
l'Église, et ceux qui constituent, devant le monde, des signes de
la présence de Dieu dans l'Assemblée en la personne du Saint Esprit. (1
Corinthiens 14 : 22.)
La liste des dons secondaires
comprend ainsi des dons miraculeux à côté des dons
occasionnels.
Chaque membre du corps possède,
on le voit, son don propre et son service particulier ; mais tous les
membres du corps, tous les dons et tous les ministères, ne sont pas
égaux en importance. Tous les frères pouvaient prophétiser. (1
Corinthiens 14 : 24.) Mais tous n'étaient pas apôtres, ni prophètes, ni
docteurs. (1 Corinthiens 12 : 29.)
Il y a lieu d'ajouter que la
Parole de Dieu ne sépare pas les dons fondamentaux et permanents des
hommes qui les possèdent. Elle nous montre des hommes munis de
certains dons et pourvus de certains ministères. (Éphésiens 4 : 11 ;
1 Corinthiens 12 : 28.) Il résulte de là que l'on ne saurait, d'après
l'Écriture, reconnaître un de ces dons et rejeter la personne de celui
qui l'a reçu. Les dons des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des
pasteurs et des docteurs sont inséparables de leurs personnes.
La façon dont les dons sont
institués dans l'Église offre le plus haut intérêt.
Le corps est un ; les membres
sont plusieurs. (1 Corinthiens 12 : 12 à 27; Romains 12 : 4 à 5.) Il y
a, en conséquence, diversité dans l'unité. (1 Corinthiens 12 : 4
à 11.)
Nous trouvons la diversité des
dons de grâce, qui a pour effet la diversité des services, et cette
dernière comporte la diversité des opérations.
La diversité des dons de
grâce est en rapport
avec le même Esprit, (verset 4.)
La diversité des services
est en rapport avec le même Seigneur, (verset 5.)
La diversité des opérations est
en rapport avec le même Dieu, qui opère tout en tous. (verset 6.)
En 1 Corinthiens 12 : (4 à 6),
les trois personnes de la Trinité sont nommées. Il en va de même en
Éphésiens 4 : (4 à 6), où nous trouvons un seul Esprit, un seul
Seigneur, un seul Dieu et Père.
Dans la 1e Epître
aux Corinthiens, l'apôtre met en évidence la manifestation de
l'Esprit donnée à chacun (12 : 7) et insiste sur le rôle du seul et
même Esprit qui distribue à chacun en particulier comme il lui
plaît (12 : 11).
L'Esprit
est personnellement maître dans son activité et dans son administration
sur la terre. C'est, en effet, par l'Esprit que s'accomplissent
en nous les grâces qui se rattachent à l'autorité et aux droits du
Seigneur. Et tout procède de Dieu.
L'Épître aux Éphésiens nous
montre, elle aussi, la diversité dans l'unité. (4 : 7 à 16.)
A chacun, la grâce se trouve
donnée se/on la mesure du don de Christ. (4 : 7.)
C'est le Seigneur lui-même,
qui, dans son caractère de donateur souverain, dispense et mesure, à
chaque membre du corps, ce qui est nécessaire à sa fonction
particulière. (4 : 8 à 10; 16.)
Telle est aussi la source
glorieuse des grands dons et des ministères spéciaux. C'est le
Seigneur lui-même, qui, du haut de la gloire du ciel, a donné les
uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme
évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs. (4 : 11.)
L'Épître aux Éphésiens, qui a
en vue la formation et l'édification du corps (4 : 12 à 16), ne nous
parle que des dons fondamentaux et permanents qui sont de nature
à rassembler l'Église hors du monde et à faire croître tous les saints
jusqu'au Seigneur qui est lui-même, dans les splendeurs de la gloire
céleste, la Tête du corps, le Chef auguste de l'Assemblée.
C'est en sa qualité d'Homme
ressuscité et élevé dans la gloire, après sa victoire complète et
définitive sur Satan, que le Seigneur a donné des dons aux hommes.
(Psaume 68 : 18; Éphésiens 4 : 8; Actes 2 : 33.)
Nos cœurs ne brûlent-ils pas
au-dedans de nous (Luc 24 : 32) lorsque la Parole de Dieu nous présente
l'exaltation du Seigneur et la grâce de ses dons comme
étant les résultats de l'abaissement sans pareil qui l'a conduit
jusqu'au supplice ignominieux de la croix et qui l'a fait descendre dans
les abîmes de la mort et dans les profondeurs du tombeau ? (Éphésiens 4
:, 9 à 10.)
Celui qui est descendu est, en
effet, le même que celui qui est monté au-dessus de tous les cieux, et
qui remplit tout de l'éclat souverain de sa suprématie glorieuse. Et
c'est sa grâce adorable qui emploie dès lors ceux qu'elle a
sauvés, comme instruments de sa propre puissance, pour réveiller
les âmes et pour édifier l'Église.
L'Épître aux Romains (12 : 3 à
8) nous montre les conditions d'harmonie et de mesure dans
lesquelles et les qualités morales avec lesquelles les membres du
corps de Christ doivent remplir chacun sa fonction, ayant reçu, à cette
fin, des dons de grâce différents.
La 1e Epître de
Pierre (4 : 10 et 11) complète d'une manière fort utile l'enseignement
donné par les Epîtres de Paul.
Pierre ne nous parle pas du
corps de Christ. Mais il invite, lui aussi, les saints à employer les
uns pour les autres les dons qu'ils ont reçus. Et, de plus,il nous
exhorte tous à le faire comme de bons dispensateurs de la
grâce variée de Dieu. Si nous nous effaçons nous-mêmes, notre
activité fera resplendir pour nos frères, d'une façon multiple et bénie,
les doux et bienfaisants rayons de la grâce divine. (4 : 10.)
Le même texte (4 : 11) fait
voir combien il est solennel de prendre la parole devant les
saints et combien il importe, pour celui qui sert, d'accomplir sa
tâche avec la force que Dieu donne lui-même.
Celui qui prend la parole doit
le faire comme oracle de Dieu. Tel est le caractère que doit
présenter tout ministère oral, et plus spécialement le ministère de
prophète. C'est Dieu lui-même qui donne la parole.
Quant à la force que Dieu
seul peut fournir en vue du service, elle ne manque pas
d'être largement accordée aux humbles, qui, sentant toute leur
faiblesse, cherchent en Dieu lui-même leur seul appui.
Nous devons, enfin, donner
toute notre attention aux résultats, présents et éternels, en vue
desquels les ministères ont été placés dans l'Église. Cette partie de
notre sujet est, elle aussi, fort instructive.
L'Épître aux Éphésiens (4 : 12
à 16) insiste avec ampleur sur les résultats en vue desquels les
dons et les ministères sont appelés à s'exercer. Ils tendent au
perfectionnement des saints, pour l'oeuvre du service attribué à chacun
d'eux, de telle sorte que s'accomplisse l'édification du corps de
Christ. Tous les membres du corps de Christ, de la Pentecôte au
retour du Seigneur, doivent ainsi parvenir à l'unité de la foi et de la
connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la
stature de la plénitude du Christ, et croître jusqu'à lui le
Chef, le Seigneur dans la gloire, le Christ, d'où tout le corps,
bien ajusté et lié ensemble par chaque jointure du fournissement,
produit, selon l'opération de chaque partie dans sa mesure,
l'accroissement du corps pour l'édification de lui-même en amour.
Tel est, en effet, le but
suprême vers lequel doivent tendre l'exercice de tous les ministères et
converger tous les effets de ces ministères.
La 1e Epître aux
Corinthiens, qui nous présente le corps de Christ sur la terre, nous
montre comme double but l'utilité et l'édification.
(Chapitres 12 et 14) Pour que ce double but puisse être atteint, il faut
l'amour. (Chapitre 13 :.)
Et la 1e Epître de
Pierre (4 : 11) indique que l'exercice des dons et l'accomplissement de
tout service doivent aboutir à ce qu'en toutes choses Dieu soit
glorifié par Jésus Christ. L'apôtre ajoute que la gloire et la
puissance reviennent au Seigneur lui-même ; car c'est par lui
seul que tout ce qui procède de Dieu se trouve manifesté dans les
saints ici-bas pour un temps et là-haut pour l'éternité.
Après ces observations
préliminaires sur les dons et les ministères en général, nous
pouvons entrer dans les détails du sujet,
Nous étudierons d'abord les
ministères fondamentaux et permanents : apôtres, prophètes,
évangélistes, pasteurs et docteurs. Et nous signalerons les charges
autrefois rattachées à l'exercice de l'autorité apostolique.
Après quoi, nous passerons en
revue les dons secondaires.
Nous parlerons ensuite des
conducteurs.
Nous dirons quelques mots du
ministère des femmes.
Et nous reprendrons, pour
terminer cet exposé, la question spéciale et délicate des anciens
et des diacres.
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Les ministères fondamentaux
et permanents institués dans l'Église par le Seigneur glorifié
s'étendent à tous les âges et prolongent leurs effets sur la terre
jusqu'au retour du Seigneur. (Éphésiens 4 : 10 à 13.)
Les ministères fondamentaux et
permanents se divisent en deux catégories, nettement distinctes,
mais étroitement unies.
Les dons fondamentaux,
qui constituent la première catégorie, sont ceux des apôtres et
des prophètes. (Éphésiens 2 : 20.) Les écrits inspirés des
apôtres et prophètes du Nouveau Testament (Romains 16 : 26) remplacent
depuis de longs siècles leur ministère oral. Ces ministères fondamentaux
offrent ainsi un caractère permanent.
Les évangélistes, les
pasteurs et les docteurs forment la seconde catégorie, à
laquelle il convient d'ajouter, pour autant qu'il existe et s'exerce
encore dans des conditions restreintes, le don des prophètes. Ces
dons sont permanents dans l'Église jusqu'au retour du Seigneur,
en tant que représentés et exercés par des hommes vivants sur la terre.
Les dons fondamentaux et
permanents pouvaient s'accompagner les uns les autres, sans restriction
aucune, comme nous le voyons dans le cas de l'apôtre Paul.
Depuis le départ des apôtres,
les possibilités de cumul des dons et des ministères établis par le
Seigneur glorifié se trouvent nécessairement limitées aux dons et aux
ministères qui composent la seconde catégorie.
Le fondement a été
établi une fois pour toutes. Un fondement ne se pose pas chaque
jour.
Nous suivrons, dans notre
étude, l'ordre indiqué en Éphésiens 4 : 11.
Le premier et le plus important
des dons et des ministères fondamentaux est celui des apôtres. (1
Corinthiens 12 : 28; Éphésiens 4 : 11.)
Il s'agit ici des ministères
donnés à l'Église, après l'effusion de l'Esprit, par le Seigneur
victorieux, ressuscité et glorifié. (Éphésiens 4 : 8 à 11.)
L'institution des apôtres
donnés à l'Église, du haut de la gloire du ciel, par le Seigneur
ressuscité (Éphésiens ÏV 8 à 11), et placés dans l'Assemblée sur la
terre par Dieu lui-même (1 : Corinthiens 12 : 28), ne doit pas être
confondue avec la mission des douze, dont elle est tout à fait
distincte. Paul, Barnabas et d'autres apôtres encore, ont été donnés
directement du ciel, sans avoir été choisis auparavant comme compagnons
par le Seigneur sur la terre. Paul était apôtre, non de la part des
hommes ni par l'homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père qui l'a
ressuscité d'entre les morts. (Galates 1 1.)
Les apôtres représentent
l'autorité. Selon l'autorité individuelle qui leur a été conférée
par le Seigneur, ils ont, au prix de souffrances extraordinaires (1
Corinthiens 4 : 9 à 13; etc.), annoncé l'Évangile, travaillé au
développement ou à la formation des assemblées locales, pourvu à
l'avancement des saints, à l'établissement et au maintien du témoignage
de notre Seigneur.
Ils sont, en quelque sorte, le
fondement de l'édifice, Jésus Christ lui-même étant la maîtresse
pierre du coin. (Éphésiens 2 : 20.) Et ce fondement, comme nous l'avons
dit, a été posé une fois pour toutes.
Le don d'apôtre
s'accompagnait nécessairement de celui de prophète et
éventuellement des autres dons. C'est ainsi que Paul était à la fois
apôtre, prophète, évangéliste, pasteur et docteur.
Tous les apôtres étaient en
même temps prophètes. (Éphésiens 2 : 20; 3 : 5.)
C'est aux apôtres et
prophètes, et particulièrement à Paul, que le grand mystère de la
réunion des Juifs et des Gentils en un seul corps formant l'Église a été
révélé, pour être manifesté aux saints. (Éphésiens 2 : 11 à 3 : 12 ;
Colossiens 1 : 24 à 29.)
Paul et les apôtres avaient un
ministère spécial, donné du Seigneur et subordonné au Seigneur; ils
étaient administrateurs des mystères de Dieu. (1 Corinthiens 4 : 1.)
Et les écrits des apôtres
sont qualifiés d'écrits prophétiques. (Romains 16 : 26.)
Tous les apôtres ont, depuis de
longs siècles, quitté la scène de ce monde. Nous ne les avons plus au
milieu de nous comme ministres et comme personnes. .Mais leur ministère,
revêtu de l'autorité du Seigneur lui-même, demeure dans leurs écrits qui
font partie de la Parole de Dieu. (Jude 17; 2 Pierre 3 : 2 fin.)
Les apôtres donnés par
le Seigneur sont de Dieu. Et l'Esprit de vérité, en contraste, avec
l'esprit d'erreur, consiste à les écouter. (1 Jean 4 : 6.)
Leur ministère dure et fait
autorité jusqu'au retour du Seigneur. (Éphésiens 4 : 11 à 13.)
Le second des dons et des
ministères fondamentaux est celui des prophètes. (1 Corinthiens
12 : 28; Éphésiens 4 : 11.)
Tous les apôtres étaient en
même temps prophètes, (Éphésiens 2 : 20; 3 : 5.) Et, comme nous
l'avons vu, les écrits des apôtres sont appelés écrits prophétiques.
(Romains 16 : 26.)
Mais il y avait aussi des
prophètes qui n'étaient pas apôtres. (Actes 11 : 27 et 28; 13 : 1;
15 : 32; 21 : 10 et 11;
1 Corinthiens 14 : 29; 30 et
32.)
Le don des prophètes
représente la révélation. Les prophètes parlent et agissent comme
oracles de Dieu. Ils sont, en quelque sorte, la bouche de Dieu dans
l'assemblée et devant les hommes. Leur ministère, qui comporte une
application particulière de 1 Pierre 4 : 11, s'adresse d'une façon toute
spéciale à la conscience des saints et a pour caractère de placer
les âmes, avec la puissance qui lui est propre, dans la présence
solennelle de Dieu lui-même.
Ce ministère, qui révèle les
pensées de Dieu et qui les met en valeur au milieu des siens en temps
utile, a pour effets l'édification, l'exhortation et la consolation. Et
l'édification de l'assemblée n'est pas sans être accompagnée d'un
certain enseignement qui vient s'ajouter à l'exhortation. (1 Corinthiens
14 : 3 à 5 et 31.)
Les révélations
fondamentales qui se rattachent au don des prophètes se
trouvent consignées une fois pour toutes dans la Parole écrite.
(Romains 16 : 26.)
Depuis que la Parole de Dieu
est complète (Colossiens 1 : 25), le ministère des prophètes ne
reçoit plus qu'une application restreinte. Car il ne saurait y
avoir des révélations nouvelles à ajouter aux révélations complètes dont
le cycle est clos.
Ce ministère subsiste encore.
Mais, aujourd'hui, il consiste seulement à remettre en lumière,
selon son caractère propre, avec à-propos et avec puissance, devant les
saints qui, laissés à eux-mêmes, n'auraient pas su les discerner et les
mettre à profit, les vérités déjà révélées. Et, à ce titre, ses
effets sont encore les mêmes qu'autrefois ; et ils. le seront jusqu'à la
venue du Seigneur. (Ephésiens 4 : 11 à 13.)
L'apôtre Paul exhorte les
saints à rechercher avec ardeur les dons spirituels, et surtout celui de
prophétiser. (1 Corinthiens, 14 : 1.)
Le prophète est maître de son
propre esprit. (1 Corinthiens 14 : 32.)
Il est recommandé à celui qui
prophétise de le faire selon la proportion de la foi qui lui a
été départie par Dieu lui-même. (Romains 13 : 3 et 6.) C'est là, sans
doute, un principe propre à régler l'exercice de tous les dons. Mais, en
raison de la nature et de l'importance de la prophétie, c'est à
propos de la prophétie elle-même que l'apôtre fait cette recommandation
capitale.
Les prophètes du Nouveau
Testament diffèrent, on le voit, profondément des prophètes de l'Ancien
Testament. Ces derniers se trouvent, cependant, nommés avec les apôtres
dans un passage du Nouveau Testament. (2 Pierre 3 : 2.) Dieu, dit Paul,
a produit les apôtres — qui étaient aussi prophètes au
sens du Nouveau Testament — les derniers sur la scène de ce monde,
c'est-à-dire après les prophètes de l'Ancien Testament et après le
Seigneur lui-même. (1 Corinthiens 4 : 9.)
Le ministère des
évangélistes (Éphésiens 6 : 11) est au nombre des dons permanents
qui dureront juqu'au retour du Seigneur. (Éphésiens 4 : 11 à 13.)
Les évangélistes
appellent les inconvertis à venir au Seigneur qui les a tout
spécialement doués pour présenter aux hommes perdus la bonne nouvelle
d'un plein salut par grâce, la doctrine de la justification par la foi,
l'œuvre parfaite et les conséquences glorieuses de la rédemption,
l'excellence de la position des croyants devant Dieu, les splendeurs de
la nouvelle création, la pensée de Dieu quant au rassemblement des siens
comme membres du corps du Christ.
Il s'agit, en somme, de la
prédication de F évangile dans toute sa plénitude de la grâce à la
gloire, en passant par la croix et par la résurrection. Toutes les
vérités du christianisme font partie de l'évangile, y compris celles qui
se rapportent à l'assemblée.
Comme tel, sous sa forme
complète, l'évangile est un sujet d'instruction et d'édification pour
les croyants eux-mêmes. (Romains 1 15.)
Le livre des Actes nous montre
comment les âmes sauvées étaient ajoutées au Seigneur et à l'assemblée ;
et, dans les régions où le christianisme était annoncé et introduit pour
la première fois, la prédication et la réception de l'évangile
s'accompagnaient de la formation d'assemblées nouvelles. (Actes 2 : 47;
5 : 14; 11 : 19 à 26; 13 : 1; 14 : 23; etc.) Tel était l'état de choses
normal.
En vertu de sa nature propre,
le ministère des évangélistes, dans les commencements, s'exerçait au
dehors, pour appeler les âmes à venir au Seigneur. Mais depuis que, par
suite de l'infidélité des hommes, la maison de Dieu sur la terre est
devenue une grande maison (2 Timothée 2 : 20), ce ministère a aussi, en
quelque mesure, sa place à l'intérieur de la maison où, à côté des
croyants, il y a beaucoup de professants qui n'ont pas la vie.
Les nouveaux convertis, une
fois introduits dans l'assemblée, se trouvent au bénéfice d'autres
ministères propres à les faire croître dans la grâce et dans la vérité.
Le don des évangélistes
se trouve mentionné dans l'Epître aux Éphésiens qui traite, entre
autres, de la formation du corps de Christ. Mais ce don ne l'est pas
dans la 1e Epître aux Corinthiens qui nous parle de
l'assemblée déjà constituée.
Le ministère des pasteurs
(Éphésiens 4 : 11) s'adresse surtout au cœur des saints. Il
consiste, d'une part, à entrer dans les circonstances personnelles des
rachetés pour leur venir en aide, d'autre part, à conduire, à protéger,
à nourrir le troupeau lui-même.
Les saints n'ont pas seulement
besoin d'être nourris et conduits. Ils doivent en outre être mis en
garde et protégés, individuellement et collectivement, contre les pièges
de l'ennemi et contre les mauvaises doctrines. Et ils le sont grâce au
ministère des pasteurs suscités par le Seigneur lui-même.
L'exercice du don des
pasteurs comporte une grande connaissance pratique et une longue
expérience individuelle de tout ce que le Seigneur est lui-même comme
bon Berger (Jean 10 : 1 à 30), comme grand Pasteur (Hébreux 13 : 20 et
21), et comme souverain Pasteur (1 Pierre 5 : 4).
Pour bien conduire les
rachetés, il faut être versé dans la connaissance de la doctrine. De là
vient que le ministère des pasteurs, qui s'applique aux brebis
individuellement et au troupeau dans son ensemble, se trouve lié
(Éphésiens 4 : 11) à celui des docteurs qui, comme son nom
l'indique, a pour objet propre la doctrine.
Les frères doués et suscités
par le Seigneur comme pasteurs sont, d'ailleurs, en mesure de
faire l'application de la vérité avec plus de tact et de discernement
que ne le comporte en lui-même le don des docteurs.
Le don des pasteurs a
donc une place toute spéciale. Et son utilité particulière est très
grande.
À la différence de celui des
docteurs, il ne se trouve, cependant, pas désigné d'une manière formelle
dans 1 Corinthiens 12.
Il en est sans doute ainsi
parce que le don des pasteurs se rapporte plutôt à l'unité d'un
seul troupeau autour d'un seul Berger (Jean 10 : 16) qu'à l'unité du
corps de Christ (1 Corinthiens 12 : 12).
Le don des pasteurs doit,
du reste, être tenu comme implicitement indiqué avec celui des docteurs
en 1 Corinthiens 12 : 28, puisque, tout en se distinguant nettement l'un
de l'autre, ces deux dons se trouvent étroitement unis en Éphésiens 4 :
11.
L'exercice du don des
pasteurs dure, lui aussi, jusqu'au retour du Seigneur. (Éphésiens 4
: 11 à 13.) Ce don est, en effet, un don permanent.
Le ministère des docteurs (1
Corinthiens 12 : 28; Éphésiens 4 : 11) a pour objet la doctrine
et représente l'enseignement.
Ce ministère s'adresse surtout
à l'esprit des rachetés qui ont besoin de la pure et claire
intelligence des vérités chrétiennes, pour en jouir, individuellement et
collectivement, dans le doux rayonnement de la personne du Seigneur, qui
est lui-même la vérité, avec le secours du Saint Esprit, qui sonde
toutes choses, même les profondeurs de Dieu. (1 Corinthiens 2 : 10.)
Le don des docteurs qui,
tout en ayant son caractère propre, accompagne souvent celui des
pasteurs, consiste à comprendre avec justesse, avec élévation et avec
profondeur la Parole de Dieu, à distinguer avec rectitude et à exposer
avec correction (2 Timothée 2 : 15) les différents sujets que contient
la Parole de vérité et qui constituent, dans cette Parole, un ensemble
harmonieux.
Le don des docteurs
comporte en lui-même une double faculté de pénétration, pour
discerner avec exactitude les vérités, élevées et profondes, de la
Parole de Dieu, et de coordination pour les exposer aux saints
avec clarté, avec précision et avec puissance.
La saine doctrine
(1 Timothée 1 : 10; 2 Timothée 4 : 3;
Tite 2 : 1 et 8) a une extrême
importance. Il importe au plus haut point qu'elle soit conservée,
enseignée et maintenue en toute pureté parmi les saints, de telle sorte
que ces derniers demeurent sains dans la foi. (Tite 113.) Car, laissés à
eux-mêmes, les rachetés seraient bientôt ballottés et emportés ça et là
comme un navire privé de son gouvernail. (Éphésiens 4 : 14.)
Si les rachetés ne demeurent
pas sains dans la foi et ne sont pas vrais dans l'amour, leur croissance
est compromise (Ephésiens 4 : 15 et 16) ; et l'assemblée, qui est la
colonne et le soutien de la vérité (1 Timothée 3 : 15), se trouve
exposée à perdre son caractère.
Le ministère des docteurs
a été en exercice dans l'Église dès l'origine. L'assemblée d'Antioche
possédait plusieurs docteurs. (Actes 13 : 1.) Et ce ministère dure, lui
aussi, jusqu'au retour du Seigneur. (Éphésiens 4 : 11 et 13.)
Le présent exposé n'a pas fait
mention des docteurs de Jacques 3 : 1. Ce n'est pas une omission. En
Jacques 3 : 1 et 2, il ne s'agit pas du don ou du ministère des
docteurs. Ce passage s'applique aux frères qui voulaient enseigner et
prendre une place dirigeante et qui le faisaient dans l'esprit indiqué
en Matthieu 23 : 4.
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Au ministère et à l'autorité
apostolique se rattachent les charges confiées autrefois,
dans certaines assemblées, aux anciens ou surveillants et
aux diacres ou serviteurs. (Actes 14 : 23: Philippiens 1 :
1; etc.)
Lesdites charges, subordonnées
à l'autorité apostolique elle-même, se trouvaient remplies par
ceux qui en étaient pourvus dans la seule localité où ils avaient été
établis.
Ces charges différaient
profondément des dons, et par leur nature, et par leur sphère
d'application.
En vertu même de leur nature,
de leur caractère et de leur source, les dons étaient valables et
appelés à s'exercer partout. Les dons étaient, en effet, placés dans le
corps de Christ au même titre que ceux qui les avaient reçus en qualité
de membres de ce corps.
Cette distinction très nette
n'empêchait d'ailleurs nullement les anciens, et même les diacres, de
posséder, en quelque mesure, des qualités analogues à celles que
comportait l'exercice des dons, ni d'être pourvus eux-mêmes, comme
membres du corps de Christ, de certains dons, indépendamment des charges
dans lesquelles ils étaient investis.
L'activité et les devoirs des
anciens ressemblaient en quelque manière au ministère des pasteurs.
(Actes 20 : 27 et 28; 1 Pierre 5 : 1 à 4.)
Il y avait des anciens qui
travaillaient dans la parole et dans l'enseignement. (1 Timothée 5 :
17.)
Les anciens participaient aux
caractères de l'administration de Dieu. (Tite 1 7.)
Les serviteurs eux-mêmes
étaient appelés à garder le mystère de la foi — c'est-à-dire tout
l'ensemble des vérités chrétiennes dont le Seigneur lui-même est à la
fois le centre et l'objet — dans une conscience pure.(l Timothée 1 :
19.)
Étienne, plein de grâce et de
puissance, faisait parmi le peuple des prodiges et de grands miracles.
(Actes 6 : 8.) Et son discours solennel est bien celui d'un docteur et
d'un prophète. (Actes 7 : 2 à 53.)
Philippe est appelé
évangéliste. (Actes 21 : 8.)
Mais si un certain nombre de
frères établis dans des charges officielles avaient des dons, ce n'était
pas le fait de tous. (1 Timothée 5 : 17.)
Après avoir signalé l'existence
et marqué le caractère des charges rattachées à l'exercice de
l'autorité apostolique, il y aura lieu pour nous de revenir, en un
chapitre spécial, sur la question délicate des anciens et des
diacres, et de vérifier avec soin, d'après les textes du Nouveau
Testament, les conditions et les circonstances au milieu desquelles ces
charges ont été instituées et remplies. Une telle étude trouvera sa
place normale à la fin même de notre exposé.
-
Les
Dons Secondaires
À côté des dons principaux,
fondamentaux et permanents, que nous trouvons indiqués d'une manière
complète en Éphésiens 4 : 11 et d'une façon plus restreinte en 1
Corinthiens 12 : 28, et au-dessous d'eux, nous trouvons encore, et cela
en 1 Corinthiens 12 : seulement, deux listes de dons secondaires,
dont quelques-uns sont occasionnels et les autres miraculeux
et temporaires.
Bien que la plupart de ces dons
ne se trouvent plus en exercice aujourd'hui dans l'Église et que les
autres n'y trouvent plus qu'une application limitée et partielle, il
convient de les passer en revue.
Ce sont, dans la première
liste (1 Corinthiens 12 : 8 à 10) : la parole de sagesse,la
parole de connaissance, la foi, les dons de grâce de guérisons, les
opérations de miracles, la prophétie, les discernements d'esprits, les
diverses sortes de langues, et l'interprétation des langues;
et dans la seconde liste (1 Corinthiens 12 : 28) — à la suite des
ministères conférés aux apôtres, aux prophètes et aux docteurs — les
miracles ou opérations de puissance, les dons de grâce de
guérisons, les aides, les gouvernements, les
diverses sortes de langues.
La comparaison de ces deux
listes enseigne que certains dons, les miracles ou opérations
de puissance, les dons de grâce de guérisons, et les
diverses sortes de langues, sont nommés deux fois. Elle fait voir,
en outre, que, dans chacune des deux listes, les langues, dont les
Corinthiens tiraient un si grand orgueil, tiennent la dernière
place.
La parole de sagesse
(verset 8) est le fruit d'un état moral et spirituel qui permet à celui
qui en est doué de répandre la lumière divine sur les circonstances, de
montrer, dans cette lumière, les faits tels que Dieu les voit lui-même,
et d'indiquer aux autres, en conséquence, la conduite à tenir.
La parole de connaissance
(verset 8) met celui qui l'a reçue en mesure de comprendre et de
communiquer les pensées de Dieu telles qu'elles se trouvent révélées, en
vue d'une saine application pratique.
La foi (verset 9), en
tant que don distinct, est cette énergie particulière qui, s'appuyant
sur Dieu lui-même, rend capable de s'élever au-dessus des circonstances,
de surmonter les difficultés, de braver les dangers, de faire face à
tous les événements sans crainte et sans trouble.
La foi, en tant que don
distinct, diffère, on le voit, de la simple foi au Seigneur et à
l'Évangile ; cette dernière est, en effet, l'apanage de tous les
croyants sans exception, et non le fait de quelques-uns seulement.
Les dons de grâce de
guérisons (versets 9
et 28) inaugurent la liste de dons miraculeux. L'exercice du don
de guérir impliquait une foi toute spéciale, mais dont les effets se
limitaient à un objet strictement défini.
Ce don était en activité pour
appuyer la prédication de l'Évangile auprès des inconvertis. Paul ne
guérissait pas les saints ; l'apôtre les laissait entre les mains du
Seigneur lui-même. (Philippiens 2 : 25 à 30; 2 Timothée 4 : 20.)
Les opérations de miracles
ou opérations de puissance (versets 10 et 28) correspondent à la
promesse faite aux disciples par le Seigneur ressuscité avant son
ascension. (Marc 16 : 17 et 18.)
Le livre des Actes nous montre
comment le Seigneur a accompli cette promesse, coopérant du haut de la
gloire du ciel avec ses disciples et confirmant la parole par les
signes qui l'accompagnaient. (Marc 16 : 19 et 20.)
La prophétie (verset
10), dont la sphère d'application est purement spirituelle, sans exclure
la révélation des pensées divines, semble être ici surtout la
prédication de l'avenir, produisant la conviction dans la conscience des
auditeurs.
Le livre des Actes fournit des
illustrations remarquables de ce don. (Actes 11 : 27 et 28 ; 21 : 10 et
11.)
Les discernements d'esprits
(verset 10) sont une capacité particulière de distinguer pour soi-même
et de mettre en lumière devant les autres les enseignements et les
effets du Saint Esprit, en contraste avec les contrefaçons que les
esprits malins et les faux docteurs tentent de faire en imitant la
vérité et les formes de la vérité.
Il s'agit là d'un don spécial,
différant par sa justesse, par son ampleur et par son intensité, du
discernement et des moyens accordés à tous. (1 Corinthiens 12 : 1 à 3; 1
Jean 4 : 1 à 6.)
Ce don était fort utile au
temps où le christianisme, s'établissant sur la terre, était en contact
direct et en lutte constante avec le paganisme, et où tant de
manifestations spirituelles provenaient des démons.
Les diverses sortes de
langues (versets 10 et 28) viennent ensuite. Fait remarquable,
l'apôtre Paul leur donne, comme nous l'avons vu, la dernière place dans
chacune des deux listes de dons que contient le chapitre 12 de la 1e
Epître aux Corinthiens.
Outre le verset déjà cité, où
le Seigneur lui-même annonce que ses disciples parleront de nouvelles
langues (Marc 16 : 17), la Parole de Dieu nous présente le don
des langues, ou glossolalie, dans plusieurs passages.
En Actes 2 : 1 à 4, nous lisons
que lors de la descente du Saint Esprit comme personne divine sur la
terre, les chrétiens se sont mis à parler d'autres langues, selon
que l'Esprit leur donnait de s'énoncer. Comme le montre la suite du
texte, les chrétiens de Jérusalem annonçaient les choses
magnifiques de Dieu dans un grand nombre de langues étrangères qu'ils
n'avaient point apprises; et chacun les entendait dans le langage
de son pays d'origine. Et la Parole de Dieu ne signale, à cette
occasion, aucune action anormale.
En 1 Corinthiens, le vaste
domaine des langues humaines se trouve dépassé. (13 : l.)A Corinthe,
celui qui parlait en langue s'adressait à Dieu lui-même en prononçant
des mystères; il ne parlait pas aux hommes; et ces derniers ne
pouvaient pas comprendre ce qui était dit. (1 Corinthiens 14 : 2.) Celui
qui parlait en langue s'édifiait lui-même; mais il n'édifiait pas
l'assemblée, à moins que ce qu'il disait ne fût interprété (versets 4 et
5). Il arrivait même que des chrétiens s'exprimaient en langue sans se
comprendre eux-mêmes (versets 14 et 15). C'est pourquoi, celui qui
parlait en langue devait prier pour recevoir la capacité d'interpréter,
au profit de l'auditoire et à son propre bénéfice, ce qu'il avait dit
(verset 13). Ce qui était exprimé en langue devait être interprété, soit
par l'intéressé, soit par quelqu'un d'autre (verset 27).
L'interprétation des langues
existait donc, à titre de don spécial, à côté des diverses sortes de
langues (verset 10).
Les Corinthiens s'étaient
laissés aller à d'étranges abus. Beaucoup, parmi eux, parlaient en
langue, et même plusieurs à la fois. Paul règle, en conséquence, l'usage
de ce don dans les réunions d'assemblée; deux frères, ou tout au plus
trois, pouvaient parler en langue, chacun à son tour ; il fallait, en
outre, un interprète ; et, s'il n'y en avait pas, ceux qui auraient
parlé en langue devaient se taire dans l'assemblée, car leur action
n'aurait pas eu pour résultat l'édification. (1 Corinthiens 14 : 27 et
28.)
L'apôtre rappelle, d'ailleurs,
de la manière la plus claire et la plus solennelle, la véritable raison
d'être du don des langues. (1 Corinthiens 14 : 20 à 25). Les langues,
dit-il, sont pour signe, non à ceux qui croient, mais aux
incrédules. (1 Corinthiens 14 : 22.)
Et l'exercice de ce don ne
devait pas durer. Les langues, dit Paul, cesseront. (1
Corinthiens 13 : 8.) Et, de fait, elles ont cessé très vite, comme
l'exercice de tous les dons miraculeux qui contribuaient à démontrer
l'origine divine du christianisme lors de son premier établissement sur
la terre.
Entre la glossolalie de
Jérusalem et la glossolalie de Corinthe, nous trouvons,
faisant, pour ainsi dire, transition entre elles, la glossolalie de
Césarée (Actes 10 : 46) et celle d'Ephèse (Actes 19 : 6).
Nous voyons à Césarée la reproduction en petit, parmi les Gentils
eux-mêmes, de ce qui nous est raconté en Actes 2. Il s'y ajoute, à
Éphèse, la prophétie, qui est un signe pour les croyants. (1 Corinthiens
14 : 22.) La prophétie caractérise l'état chrétien. En Actes 2 : 18, les
mots « et ils prophétiseront » sont ajoutés au texte cité de Joël et
appartiennent en propre au Nouveau Testament.
La seconde liste des dons
énumérés en 1 Corinthiens 12 : nous parle encore de deux dons : les
aides et les gouvernements (verset 28).
Il y avait,
en effet, et il y a encore dans une certaine mesure, des chrétiens
spécialement capables d'assister les frères et de soutenir
l'œuvre du Seigneur, et des chrétiens qualifiés d'une façon particulière
pour administrer sur la terre les intérêts du Seigneur et de
l'Assemblée, et pour tenir, en quelque sorte, le gouvernail
dans leurs mains.
Il ne s'agit pas là des
rapports qui peuvent exister entre de telles qualités et l'exercice de
certains dons ou de certaines charges, mais de ce que constituent en
elles-mêmes ces compétences et ces capacités.
Tels sont les dons
secondaires que nous trouvons mentionnés dans 1 Corinthiens 12.
Plusieurs d'entre eux peuvent
recevoir aujourd'hui encore, au moins une application occasionnelle
et partielle, tels la parole de sagesse, la parole de connaissance,
les aides, les gouvernements et, en une certaine mesure, la foi.
Mais les dons destinés à
appuyer la prédication de l'Évangile auprès des inconvertis et à prouver
parmi eux l'origine divine du christianisme, c'est-à-dire les dons
miraculeux ont été de bonne heure retirés à l'Église à cause de son
infidélité. Si de tels dons se trouvaient encore en exercice dans les
pays christianisés, ils ne manqueraient pas d'y apparaître comme le
sceau de l'approbation de Dieu sur un état de choses qui n'est pas selon
lui ; et c'est là une impossibilité évidente.
-
Nous trouvons encore dans le
Nouveau Testament les conducteurs ou frères qui sont à la
tête.
Ils apparaissent déjà dans le
livre des Actes (15 : 22), où sont mentionnés, à propos d'une affaire
d'intérêt général, comme tenant la première place parmi les
frères, Judas appelé Barsabbas et Silas. Judas et Silas sont
désignés dans ce verset comme ayant une place dirigeante parmi les
frères. Ce sont des conducteurs comme ceux dont nous parle
l'Épître aux Hébreux. (13 : 7, 17 et 24.) Ils marchent, pour ainsi dire,
à la tête des saints.
Judas et Silas étaient
prophètes. (Actes 15 : 32.) Mais, si précieux que fût leur ministère, ce
n'est pas en leur qualité de prophètes qu'ils nous sont présentés en
Actes 15 : 22. Dans ce verset, et dans les autres passages de la Parole
de Dieu qui traitent le même sujet, les conducteurs, qui ont une
place dirigeante parmi les frères, sont envisagés comme tels,
indépendamment des dons qu'ils peuvent exercer ou des charges qu'ils
pouvaient occuper d'autre part. Il s'agit essentiellement de
l'exemple pratique et de l'autorité morale des conducteurs
comme tels.
L'Épître aux Hébreux nous
montre les caractères des conducteurs. (13 : 7 et 17.)
Les conducteurs
annoncent aux saints la parole de Dieu. La façon dont ils se
comportent manifeste leur foi. (13 : 7.) Ils veillent, en outre,
pour les âmes des saints, et le font comme ayant des comptes à rendre
à Dieu au sujet de leur conduite.
Lorsque les conducteurs
sont encore en vie au milieu d'eux, les saints ont à leur obéir et à se
montrer soumis. Une telle attitude de leur part est nécessaire pour que
les conducteurs s'acquittent de leur tâche avec une joie que les
gémissements ne viennent pas troubler. Si l'attitude de leurs frères
pousse les conducteurs à gémir, cela ne saurait être profitable aux
saints. (13 : 17.)
Et, quand le Seigneur a pris
les conducteurs auprès de lui, les saints doivent garder leur
souvenir, considérer l'issue de leur activité et imiter leur foi. (13 :
7.) Après leur départ, les conducteurs laissent aux saints un exemple
encourageant et béni.
Les conducteurs passent.
Mais Jésus-Christ est le même hier, aujourd'hui et éternellement. (13 :
8.) Le Seigneur lui-même demeure pour les saints comme l'objet parfait
de leurs cœurs et comme le centre immuable de leurs affections.
Le Nouveau Testament nous parle
encore des conducteurs en deux passages remarquables (Romains 12
: 8; 1 Thessaloniciens 5 : 12 fin), où le texte original présente, pour
désigner ces précieux serviteurs, un autre terme que les versets des
Actes et de l'Épître aux Hébreux expliqués ci-dessus.
Il est question, en Romains 12
: 8 et 1 Thessaloniciens 5 : 12, des conducteurs qui, se trouvant
placés à la tête des saints, sont en quelque sorte devant eux pour les
diriger et pour les protéger. Ces frères, bien entendu, occupent une
telle place en vertu des qualités données et des forces fournies par le
Seigneur, indépendamment de toute position officielle. La nuance, en
d'autres termes, est celle d'une sorte de présidence d'ordre purement
spirituel et par là même complètement étrangère à tout établissement
humain.
La preuve en serait, au besoin,
fournie par la place que les conducteurs occupent dans l'énumération de
Romains 12. Celui qui est à la tête se trouve, en effet, mentionné tout
à la fin, entre celui qui distribue et celui qui exerce la miséricorde.
L'apôtre invite ceux qui
sont à la tête ou qui dirigent à s'acquitter de leur tâche
avec soin et avec zèle.
Il importe de remarquer qu'en
Romains 12, les frères qui sont à la tête sont envisagés comme
membres ayant leur place dans le corps.
Dans la 1e Épître aux Thessaloniciens (5 : 12 et 13), les
frères sont exhortes à connaître et à estimer très haut en amour à cause
de leur œuvre ceux qui travaillent parmi eux, qui sont à leur tête
dans le Seigneur, et qui les avertissent.
Écouter et honorer les
conducteurs, c'est écouter et honorer le Seigneur lui-même.
-
Le ministère des femmes
existe dans le Nouveau Testament; mais il est limité à des conditions
qu'il importe au plus haut point de respecter strictement.
A Jérusalem, au temps de la
naissance du Sauveur, la prophétesse Anne, qui est d'ailleurs une figure
du peuple d'Israël, servait Dieu jour et nuit, en jeûnes et en prières,
sans quitter le temple, louait le Seigneur et parlait de lui à tous ceux
qui attendaient la délivrance. (Luc 2 : 36 à 38.) C'est là un cas tout
spécial, en des circonstances tout à fait exceptionnelles. S'adresser de
cette manière à ceux qui composaient le résidu fidèle, louer le Seigneur
et parler de lui à d'autres dans de pieuses conversations, ce n'était
nullement prêcher en public, et ce n'était pas prophétiser dans
l'assemblée, qui, du reste, n'était pas encore constituée.
Les quatre filles de Philippe
(Actes 21 : 8 et 9) prophétisaient sans doute; mais elles exerçaient
leur don dans la maison de leur père; elles révélaient aux assistants
quelque chose de la part de Dieu, sans sortir de la sphère d'action
attribuée à la femme dans la Parole de Dieu. Nous ne les voyons pas
prêcher en public ou prophétiser dans l'assemblée, qui existait alors
depuis des années déjà nombreuses.
Les sœurs ont de multiples
occasions de travailler pour le Seigneur et de travailler dans le
Seigneur. (Actes 9 : 36 à 42; 12 : 12; 16 : 13 à 15; Romains 16 : 1 à
16; Tite 2 : 3 à 5; Philippiens 4 : 3; 2 Jean 1; etc.) Mais leur sphère
d'activité n'est pas du tout la parole en public ou l'action dans
l'assemblée.
Dès la création, le rôle propre
de la femme est celui d'une aide de l'homme, occupant une place
précieuse, et fort importante en son genre, mais subordonnée.
Quelles que soient les qualités
qu'elle a reçues et les compétences qu'elle possède, la femme reste
toujours un vase plus faible. (1 Pierre 3 : 7.) Elle peut aider à
l'homme dans son travail et faire ce que ce dernier ne fait pas
lui-même. Mais elle ne saurait se constituer son égale ou sa rivale sans
prendre un caractère qui, selon l'ordre établi par Dieu lui-même, ne lui
appartient pas, et sans usurper, au mépris de la gloire et des droits du
Seigneur, une position qui ne lui a pas été donnée.
Dans sa 1e Épître
aux Corinthiens (14 : 34 et 35), l'apôtre Paul dit aux femmes de se
taire dans les assemblées. Il n'est pas permis aux sœurs de parler
en public. Il est honteux pour une femme de parler dans
l'assemblée. Il ne saurait y avoir aucune exception à cette règle
formelle, à moins, bien entendu, que les sœurs ne se trouvent réunies
entre elles, en l'absence de tout frère.
D'après la l" Épître à Timothée
(2 : 8 à 14), les hommes seuls prennent la parole pour prier en
tout lieu. La femme doit apprendre dans le silence. Il ne lui est pas
permis d'enseigner ni d'user d'autorité sur l'homme. Car ce
serait bouleverser l'ordre établi par Dieu à la création.
Dans l'Épître à Tite (2 : 3 à
5), les sœurs âgées sont invitées à donner des enseignements aux jeunes
sœurs ; mais il ne s'agit pas d'un enseignement public.
Les sœurs doivent donc vaquer,
dans la dépendance du Seigneur, aux différents services que la Parole de
Dieu leur attribue. Mais, dans les assemblées, elles partagent les
exercices de conscience et de cœur des frères appelés à l'action
publique sans prendre part à cette action, qui, selon la Parole de Dieu,
appartient aux frères seuls.
Le ministère public dans
l'assemblée et l'administration de la maison de Dieu ne sont
nullement le fait de la femme. Et Jésabel, qui se dit prophétesse et
qui enseigne dans l'assemblée à Thyatire, est précisément la figure de
la corruption ecclésiastique. (Apocalypse 2 : 20 à 23.)
-
Il y a eu, d'après les textes
du Nouveau Testament, dans certaines assemblées, durant la période
initiale et transitoire pendant laquelle le recueil se constituait, des
anciens (Actes 14 : 23; etc.), et même des diacres
(Philippiens 2), investis dans leurs charges à titre officiel. Et il
était fort nécessaire qu'il en fût ainsi, pour le bon ordre (Tite 1 5),
en un temps, où, à la suite de la prédication de l'Évangile, de
nombreuses assemblées se formaient parmi les nations (Actes 11 : et
chapitres suivants), où le ministère de la Parole de Dieu était en
grande partie verbal (1 Thessaloniciens 2 : 13), où les Saintes
Ecritures n'étaient pas complètes, où l'imprimerie et les communications
rapides n'existaient pas.
Les anciens (Actes 11 :
30; etc.) avaient pour caractère et pour mission d'être à la tête des
assemblées en se constituant les modèles du troupeau. Ils devaient
prendre garde à eux-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel
l'Esprit Saint les avait établis ou placés comme surveillants
pour paître l'assemblée de Dieu. Ils étaient aussi appelés à entrer,
avec prière, dans les circonstances individuelles de leurs frères et à
leur venir en aide après avoir discerné la pensée du Seigneur à leur
égard. (Actes 20 : 17 et 28; 1 Pierre 5 : 1 à 5; Jacques 5 : 14 et 15.)
Les charges d'anciens
étaient les mêmes que celles de surveillants ou d'évêques.
(Actes 20 : 17 et 28 ; Tite 1 5 et 7.) Et c'est parmi les Gentils que
nous les trouvons à titre officiel. Parmi les Juifs, où l'autorité des
anciens était respectée de tout temps, il n'y avait pas besoin de
nominations officielles. Pierre se borne à reconnaître l'existence des
anciens et à marquer leur caractère. Paul établit des anciens dans les
assemblées des nations et énumère les qualités que leurs fonctions
comportent.
Il y a lieu d'ajouter qu'à la
différence des dons, qui sont pour l'église universelle, là où elles
existaient, les charges d'anciens ou de surveillants étaient locales.
Et les anciens étaient plusieurs dans une même assemblée. (Actes
14 : 23; Philippiens 11 ; 1 Timothée 4 : 14.)
Les anciens ou
surveillants devaient avoir certaines qualités et répondre à
certaines conditions. (1 Timothée 3 : 1 à 7; Tite 1 7 à 9.) Ceux qui
remplissaient dûment leurs fonctions étaient dignes d'un double honneur,
spécialement ceux qui travaillaient dans la parole et dans
l'enseignement. (1 Timothée 5 : 17.) Il y en avait qui travaillaient
dans la parole et dans l'enseignement ; mais, ce n'était pas le cas de
tous. La prédication de la parole de Dieu se liait d'ailleurs surtout à
l'exercice des dons. Les charges d'anciens étaient locales ; toutefois,
la qualité d'anciens n'avait rien d'exclusif. (1 Pierre 6 :.) Lorsque
les anciens avaient des dons, ils pouvaient les exercer et les exercer
partout.
Les anciens devaient être
l'objet de certains égards. (1 Timothée 5 : 17 à 20; 1 Pierre 5 : 5.)
Nous ne voyons nulle part, dans
le Nouveau Testament que les anciens ou surveillants aient été institués
à titre officiel (1 Timothée 4 : 14) autrement que par l'autorité
apostolique elle-même, cette autorité s'exerçant soit directement (Actes
14 : 23), soit indirectement par l'intermédiaire d'un légat (Tite 1 5).
Pendant la période initiale et fondamentale, l'autorité individuelle
conférée par le Seigneur aux apôtres agissait selon son caractère
propre, sans se confondre jamais avec l'autorité appartenant à
l'assemblée réalisant la présence personnelle et spirituelle du Seigneur
au milieu d'elle (Matthieu 18 : 18 à 20). Et l'autorité apostolique
était la seule autorité légitime pour instituer des anciens ou
surveillants.
Il en était de même (Actes 6 :
1 à 3) des diacres ou serviteurs (Philippiens 2), et des
diaconesses ou servantes (Romains 16 : 1), qui se trouvaient chargés de
besognes matérielles et appelés à les accomplir en toute sagesse
spirituelle.
Les diacres ou
serviteurs devaient, eux aussi, posséder certaines qualités et
remplir certaines conditions. (Actes 6 : 3 et 5; 1 Timothée 3 : 8 à 13.)
Et les charges de diacres n'excluaient pas non plus d'autres activités.
Dans le texte original grec (Actes 6 : 1 à 4), le même substantif se
trouve employé pour le service journalier et pour le service
de la parole; et c'est un mot parent qui désigne le service aux
tables. Philippe, l'un des sept, était évangéliste. (Actes 6 : 3 à 6; 8
: 4 à 40; 21 : 8.)
En Actes 6 :, la multitude des
disciples ou des frères est bien intervenue d'ailleurs sur l'invitation
formelle des douze, pour choisir et pour présenter les sept diacres ou
serviteurs; mais c'est l'autorité apostolique elle-même qui les a
établis. (Actes 6 : 3 et 6.)
La Parole de Dieu est fort
claire à ce sujet.
En ce qu'elles avaient
d'officielles charges d'anciens ou de surveillants et les
charges de diacres ou de serviteurs se rattachaient, les
unes et les autres, directement à l'autorité apostolique, dont
elles étaient une expression.
Et tout cela diffère
radicalement de ce qu'ont fait plus tard les églises constituées par les
hommes.
Depuis la mort du dernier des
apôtres, il n'y a plus eu sur la terre d'autorité compétente pour
instituer à titre officiel dans les assemblées, même au sens strictement
scripturaire de ces termes, des anciens ou surveillants des diacres ou
serviteurs.
Et il n'est plus nécessaire
qu'il y en ait à ce titre
depuis que les assemblées ont à leur disposition, par écrit, la
Parole de Dieu tout entière. Telle est, avec évidence, la raison
pour laquelle les apôtres, dans leurs écrits inspirés, n'ont, en aucune
façon, ni prévu après eux, ni prescrit pour la suite des temps,
la nomination d'anciens et de diacres dans les assemblées.
Cependant, par la grâce de
Dieu, il y a eu, et il y a encore, dans les assemblées, des frères
qualifiés et préparés par le Seigneur qui possèdent et qui revêtent
les qualités et les caractères des anciens ou surveillants et des
diacres ou serviteurs d'autrefois, et qui se trouvent ainsi en mesure
d'exercer, dans la dépendance du Seigneur et de sa Parole, la même
activité bienfaisante.
Mais ces frères si utiles, que
les autres frères doivent reconnaître quand le Seigneur les a suscités
(1 Thessaloniciens 5 : 12 et 13), ne pourraient ni prendre, ni recevoir
la condition et la position officielles des anciens et des serviteurs de
la période apostolique sans se mettre en contradiction formelle avec la
Parole de Dieu.
Nous sommes, sur ce point,
comme sur tous les autres, responsables de nous en tenir strictement à
l'enseignement apostolique. S'unissant dans sa pensée aux autres
apôtres, qui déjà l'avaient devancé auprès du Seigneur, le dernier des
apôtres resté sur la scène de ce monde, Jean, nous a laissé, avant de la
quitter à son tour, cette parole mémorable et solennelle: « Nous
(c'est-à-dire : Nous les apôtres), nous sommes de Dieu; celui qui
connaît Dieu nous écoute; celui qui n'est pas de Dieu ne nous écoute
pas : à cela nous connaissons l'esprit de vérité et
l'esprit d'erreur. » (1 : Jean 4 : 6.)