Société

SOMMAIRE

Première partie : Modernité ou mondanité

1. Introduction (Etienne)

2. Présentation des thèmes de réflexion (Etienne)

3. Modernité ou mondanité dans le cadre technologique (Rémy)

4. Modernité ou mondanité dans le cadre idéologique (Nora)

5. Modernité ou mondanité dans le cadre social (Ludovic)

6. Modernité ou mondanité dans le cadre culturel (Suzanne)

7. Résumé et conclusion (Etienne)

Deuxième partie : Questions-réponses

18 questions libres (Etienne)

1. Introduction

Le monde (présent siècle mauvais) évolue, d'où la notion de modernité, mais évolue-t-il dans le bon sens ? (2 Timothée 3 : 1 ; 4 : 3-4 ; 2 Pierre 2 ; Matthieu 24 : 10-12 ; Luc 18 : 8 ; etc.)

D’une façon générale mondanité et modernité vont de pair car Satan est le " prince de ce monde" (Jean 14 : 30) et qu’il en tire les ficelles.

Dieu a créé l’homme avec des capacités extraordinaires d’invention et d’adaptation, "mais le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des hommes" (2 Corinthiens 4 : 4) et le progrès finit par servir l’accroissement du mal.

N’oublions pas non plus que son objectif final est de "séduire si possible les élus" (Matthieu 24 : 24),

Méfions-nous donc des apparences trompeuses quand l’évolution paraît inoffensive ou positive.

Ainsi à la base il doit y avoir pour nous le refus de se conformer au monde présent. (Romains 12 : 2)

Se conformer c’est suivre sans esprit critique.

Par le "renouvellement de l’intelligence" (Romains 12 : 2) il est possible pour celui qui est né de nouveau d’avoir un esprit critique et de suivre ou utiliser cette modernité si elle va dans le bon sens.

"Faites vous des amis avec les richesses injustes de ce monde." (Luc 16 : 9)

Dieu a tant aimé le monde qu’il s’est fait semblable à nous ! (Jean 3 : 16)

Nous avons une mission et pour pouvoir la remplir il faut non seulement que nous soyons dans le monde mais aussi que nous nous y comportions et que nous y communiquions d’une manière compréhensible de nos contemporains.

L’apôtre Paul l’avait bien compris en se faisant "tout à tous jusqu’à être comme sans loi avec ceux qui sont sans loi" (1 Corinthiens 9 : 19).

Alors comment ne pas devenir "ennemi de Dieu en se faisant ami du monde ?" (Jacques 4 : 4)

Adapter le message aux besoins de nos contemporains ?

"Les uns recherchent la sagesse (rationalisme), les autres les miracles (siècle de la spiritualité), moi je prêche Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié !" (1 Corinthiens 1 : 21)

Le monde change mais la parole de Dieu, son Message, ses exigences ne changent pas.

L’évangile n’est ni rétro ni moderne !

Dans un sens, Jésus était moderne (révolutionnaire même) diff. de Jean

Si la forme d’expression (tenue, langage, forme de culte : cadre, expression, technologie etc.) n’évolue pas alors on ne comprend pas le langage…

Il faut donc évoluer, mais comment ?

Accepter l’évolution, le monde (valeurs) moderne (forme) est bien différent de :

accepter d’évoluer pour être un chrétien (valeurs) moderne (forme)

"vous êtes le sel de la terre" (Matthieu 5 : 13)

Le sel est différent de toute autre nourriture, mais se mélange à toutes.

Il prend la couleur mais donne le goût.

Que le sel qui est en nous lutte vraiment contre la corruption qui est dans le monde et son évolution (modernité).

Le chrétien moderne comprend ceux qui vivent dans le monde d’aujourd’hui

Il ne cherche pas à être accepté mais à faire passer le message.

Il n’accepte pas les manières de penser ou de vivre d’aujourd’hui, mais s’y intéresse.

"L’homme spirituel n’est ni ringard ni à la mode mais il juge de tout" (1 Corinthiens 2 : 15)

La modernité touche tous les domaines de l’existence puisqu’elle définit tout ce qui est contemporain.

De quelle manière devons-nous évoluer et nous adapter, pour la gloire de Dieu ?

Quels sont les dangers de cette modernité qui nous entoure et nous influence ?

 

2. Présentation des thèmes de réflexion

Modernité ou mondanité dans le cadre :

2.1 Technologique :

• moyen de déplacement ; santé ; scolarité ; intérêt pour la mission

• nouvelles formes de communications : progrès ?

  • oui, si c’est un moyen de toucher plus de gens pour l’évangélisation et l’édification,

  • non si ce moyen de communication me pousse à connaître et communiquer avec le " bout du monde " au dépend du contact plus vrai mais difficile avec mon prochain.

• rapport au temps :

  •  (plus de temps) consacré à se ressourcer, à servir les autres ou à faire un tas d’activité selon la mode…

  • (plus le temps)…

• rapport à l'argent (tout se paie)

  • le temps c’est de l’argent, "donne à qui te demande" (Matthieu 5 : 42)

  • toujours plus d’argent et toujours moins de temps

• pollution : Dieu nous a placé dans le monde pour le garder, (Genèse 2) sommes nous les premiers dans cette bonne œuvre ?

• exclusion (tiers et quart monde) : "j’étais exclu et vous m’avez visité" (Matthieu 25 : 35)

2.2 Idéologique :

• Humanisme : "au fond l’homme est bon et en faisant des efforts philosophiques, il peut s’améliorer et diriger sa destinée vers un monde religieux meilleur"

C’est adorer la créature plutôt que le créateur et mène à l’homosexualité. (Romains 1 : 23)

• Individualisme : "suis-je le gardien de mon frère ?" (Genèse 4 : 9)

• Hédonisme : "il faut que je me sente bien, que je m’épanouisse"

• Rationalisme :

  • "je crois ce que je comprends"

  • "j’obéis à ce que je comprends"

• Tolérance : "chacun croit à sa manière, Dieu est bon…"

"Etrange société où l’on peu dire n’importe quoi, être n’importe qui et croire les choses les plus farfelues mais qui n’accepte plus que l’on soit fidèle à la foi de nos pères, qui sanctionne ce qui a quand même façonné vingt siècles de civilisation occidentale pour ne pas dire chrétienne." (Eric Denimal)

Croire en Dieu ne suffit pas, "les démons croient" (Jacques 2 : 19) ainsi que tous les hommes à part les insensés (Psaumes 14 : 1) car Dieu a mis en l’homme la pensée de l’éternité (Ecclésiaste 3 : 11), ce n’est pas d’accepter qu’il y a un Dieu créateur, mais de croire et obéir au Dieu Sauveur qui sauve.

• Notion du sacré : forme du culte

  • mariage/divorce, liberté sexuelle

  • éthique, avortement, euthanasie, clonage

• Œcuménisme : "on peut prier avec les musulmans car on a le même Dieu"

Soit Allah a inspiré Mahomet, soit il n’existe pas ; or d’après cette révélation, pour le musulman (le soumis à dieu) reconnaître la divinité de Jésus, c’est défier Allah et pourtant c’est justement se soumettre (Jean 6 : 28-29) à Dieu et l’honorer. (Jean 5 : 23 ; 1 Jean 4 : 15)

2.3 Social :

• mondialisation exclusion "Quand ils diront paix et sûreté …" (1 Thessaloniciens 5 : 3)"

• société de loisirs : qu’en faire ?

• société de consommation : indice de moral des français ?

  • forger sa personnalité avec ce que l’on achète

• Cloisonnement des générations, décloisonnement des sexes

• droits/devoirs ; 10 commandements / droits de l’homme

• refus de la structure d’autorité ; insoumission aux autorités, déclarations d’impôts ; voler son dû

• Féminisme ; enfant-roi

2.4 Culturel :

• Evolution musicale ; techno : déformation musicale

  d’une façon générale, il y a abandon de l’harmonie (esprit) au profit du rythme (corps, homme animal)

  "Il m’est arrivé de me perdre dans de grandes foules de jeunes, au cours de concerts ; l’idole hurlant des décibels crachés par la sono faisait communier au moment présent, intensément, sans plus. Le corps primait tout dans la chanson… aucun monde meilleur à bâtir ou à désirer, seulement celui du temps présent, dans une musique appelant à la violence du corps,…,du bonheur à happer tout de suite et par tous les moyens." (Guy Gilbert)

  • évolution ou retour ?

  • culture primaire / occultisme

• Vestimentaire : pudeur souvent il y a abandon de la personnalité (esprit) au profit de la mise en valeur physique (corps, homme animal)

  • évolution ou retour ?

  • culture primaire / occultisme

• Littérature ; Cinéma ; Jeux vidéos

  • Beaucoup de possibilités d’information sur le monde, la nature, l’histoire, etc. mais quels messages véhiculent-ils trop souvent? toujours plus de sensualité, de violence et de spiritisme

• Acculturation

  • œufs de pâques et sapin de Noël

  • l’essentiel dans une église c’est de s’y sentir bien

  • à chacun sa vie privée / "confessez vos fautes l’un à l’autre" (Jacques 5 : 16)

  • évolution de la "musique religieuse".

  • abandon de la séparation hommes et femmes

  • rôle de la femme dans l’église

Réfléchissons aux applications ; choix ou priorités dans notre vie en tant que chrétiens et dans la vie d'assemblée, afin de vivre immergés dans le monde, mais pas submergés par celui-ci.

"Je ne demande pas que tu les ôtes du monde mais que tu les gardes du mal" (Jean 17 : 15)

 

3. Groupe 1 : Modernité ou mondanité dans le cadre technologique

3.1 Moyens de déplacement

Ce siècle et même les 40 dernières années ont vu la naissance de moyens de transport toujours plus performants, pratiques, rapides... Alors comment les utiliser ? A quoi est utilisé le temps gagné ?

En France il n’y a pas encore une voiture par personne mais c’est à envisager dans les années à venir. Chacun prend sa voiture, seul, sans contact humain. Prenons l’exemple d’une personne qui prend sa voiture pour aller travailler, elle roule vite pour gagner du temps et voyage seule alors que peut-être un collègue prend lui aussi sa voiture et fait à peu près le même trajet ! Pourquoi ne pas penser au covoiturage ? Plus de contact humain, moins de solitude... moins d’individualisme. Car là est le problème des progrès en matière de transport : l’individualisme. Nous ne prenons plus le bus si nous pouvons prendre notre voiture, nous ne marchons plus même un petit kilomètre, choses qui nous rapprocheraient des autres pour pouvoir parler et peut-être témoigner. Et ça ne s’arrête pas là, une fois le trajet en voiture terminé et donc du temps gagné par rapport à un autre moyen de transport, la personne s’enferme dans son bureau face à son ordinateur. Elle accentue ainsi son individualité en développant une relation homme-ordinateur.

Mais il y a quand même des points positifs: grâce à ces moyens de transports toujours plus performants on peut atteindre des personnes éloignées que l’on aurait eut du mal à toucher sans ça. Prenons l’exemple d'Etienne Duron : il peut aller au Cameroun en 5 heures seulement, chose impensable il y a 20 ans. Plus proche de nous, un extrême : au début du siècle, lorsque des chrétiens se retrouvaient, c’était entre villages voisins ! Vous rappelez-vous d’une des questions du jeu de piste: "Combien de départements français et pays étrangers sont représentés à ReJME 2001 ?" si je me souviens bien, la réponse était 9 !!!! Heureusement qu’il ne nous a pas fallu venir à pied ou en calèche.

3.2 Nouvelles formes de communication

"Internet c’est génial", "l’accès à Internet: une réponse à votre vie" ...etc. Combien de slogans de ce type entend-on autour de nous ! C’est vrai, sur le Net on trouve beaucoup de réponses, mais encore au détriment du contact humain. Et c’est aussi vrai pour les chrétiens et nous le reconnaissons : il y a de très bons sites chrétiens qui peuvent apporter des réponses mais celles-ci n’aurons pas la chaleur du conseil d’un ami, d’une personne de l’église. Au contraire le lecteur se retrouvera seul face aux lignes de texte, c’est comme le vin "à consommer avec modération" : un peu ça va, trop = individualisme. Etienne nous avait soumis la question suivante "à quand les cultes interactifs ?". Il est vrai que c’est techniquement réalisable (webcam, câble...) mais alors où serait la communion ? Quelle froideur, chacun chante, prie devant son écran. Je pense que nous en sommes encore assez loin mais prenons garde à ne pas développer au sein de nos assemblées une communication en langage ASCII (langage informatique) plutôt que des paroles face à face. Le même discours peut être tenu pour les téléphones portables. Je vous laisse y réfléchir sur un exemple personnel : je suis étudiant, je vais au GBU (Groupe Biblique Universitaire) et j’ai plusieurs amis de ce groupe qui habitent dans le même bâtiment que moi : au lieu de descendre 1 ou 2 étages je préfère souvent leur envoyer un sms ou les appeler sur leur portable !

Pour autant il y a beaucoup de points positifs : par exemple cela permet d’échanger rapidement des infos entre églises, de se tenir au courant de telle ou telle petite chose etc. Internet permet aussi à des personnes qui recherchent un milieu chrétien de le trouver facilement et sans avoir de compte à rendre ; idem pour des chrétiens qui aimeraient se renseigner sur une église, un groupe de jeunes sans pour autant être accusé (j’exagère) d'œcuménisme par certains. Revenons sur le premier "type" de personnes : par exemple les musulmans, qui très souvent refusent premièrement le contact avec les chrétiens par peur de leur entourage. Et pourtant beaucoup s’aperçoivent dans quelle erreur ils marchent, et là Internet se révèle être très utile. Par ce contact anonyme ils peuvent avoir accès à des données sans être vus avec un chrétien ; prendre contact plus tard est toujours possible.

3.3 Rapport au temps

A l’heure de la préretraite et des 35 heures, nous cherchons toujours à avoir plus de temps par-ci, plus de temps pour ça, mais à quoi sert ce temps grappillé ? A notre travail, dans nos études nous essayons d’avoir le meilleur rendement horaire pour en faire plus et souvent tout ceci n’apporte que le stress. Avec tous les progrès technologiques que nous avons vu, et tous ceux que nous n’avons pas traités, on arrive à "gagner" du temps mais le problème est que tous ces progrès nous apportent des moyens pour perdre ce temps gagné. A nous donc de savoir utiliser à bon escient ces avancées. Par exemple lors d’un voyage on pense "je suis au point A, je veux aller au point B le plus rapidement possible" donc en utilisant des moyens de déplacements modernes, on réfléchit en trajet et non en voyage. Dans le mot trajet il y a seulement l’idée d’une chose ennuyante, longue que l’on aimerait la plus courte possible. Alors que le mot voyage contient l’idée de trajet mais aussi et surtout l’idée de rencontre, découverte. Etienne (certains diront que son nom revient souvent mais c’est qu’il nous a bien aidés et que nous avons passé de bons moments avec lui) nous donnait son propre exemple et celui de sa famille : au Cameroun, lorsqu’un déplacement était prévu en 3 jours il pouvait en fait se faire en 1 semaine à cause des transports ou pour X raisons, et c’était alors l’occasion de faire des rencontres qu’ils n’auraient pas faites sans ce contretemps. Essayons de l’appliquer à nous pour un voyage ou pour un simple déplacement : même si un imprévu survient, nous rencontrons d’autres personnes avec qui nous pourrons avoir une discussion, un témoignage, nous pourrons nous arrêter pour voir des (amis) chrétiens... Il faut savoir consacrer, prendre du temps pour Dieu dans notre vie et l’y intégrer.

3.4 Rapport à l’argent

Dans notre société, pour réussir, il faut avoir de l’ambition, en vouloir toujours plus. On veut un bon diplôme pour avoir un métier "qui rapporte", quitte à être noyé dans le travail. Alors on a plus de temps à consacrer à Dieu, à sa famille ou son entourage ; le temps, c’est de l’argent, alors on ne peut pas en perdre !!! A quoi sert une fortune sur terre si dans les cieux on est débiteur ? Etre riche et ne plus avoir le temps... de prendre le temps ; à quoi sert une fortune que l’on ne peut dépenser (pour soi, sa famille ou son prochain) si ce n’est à se glorifier au sein de la société et à flatter son ego ?

Nombre d’entre nous sont lycéens ou étudiants : à nous de choisir un métier qui peut-être est moins bien payé mais qui laisse du temps libre. Certains peuvent s’insurger et prétexter qu’avec un plus gros salaire, ils pourront plus donner à ceux qui en ont besoin : personnes en difficulté financière, associations diverses ou missionnaires etc. Mais il ne faut pas se leurrer, plus on a d’argent, plus on l’utilise pour soi et plus on a de difficulté à en mettre de côté. Et pourtant la Bible nous dit "donne à qui te demande" (Matthieu 5 : 42) mais il faut mettre ce passage en parallèle avec la parabole de la veuve et des deux pites (Marc 12 : 41-44). La veuve donne de son nécessaire au trésor du temple alors que les hommes riches donnent de leur superflu. "Cette pauvre veuve a plus jeté au trésor que tous ceux qui y ont mis" (Marc 12 : 43). Jésus nous encourage à donner, non pas de ce que nous avons en trop mais de ce qui nous est nécessaire, à nous impliquer à part entière. Ici, cela s’applique à l’argent : une personne qui a un revenu de 15000 FF/mois et qui donne 2000 FF a une moins grande "considération" aux yeux de Dieu qu’une personne qui a un revenu de 8000 FF/mois et qui donne 700 FF : on peut vivre avec 13000 FF mais avec 7200 FF c’est beaucoup plus dur.

3.5 Exclusion

"J’étais exclu et vous m’avez visité" (Matthieu 25 : 35) : expression très actuelle. Nous nous sommes fixés sur l’exclusion face aux moyens de transport et de communication.

Lors de la recherche d’un emploi par exemple, si dans son CV il ne figure pas "possibilité de me déplacer", une personne est vite mise de côté au profit d’une autre qui possède une voiture. De même pour l’accès à Internet ou au Minitel, tout est plus facile par ces moyens : communication, inscription, renseignement... toujours dans le cadre de la recherche d’un emploi, quelle activité ne demande pas de connaissances en informatique ? Toutes ces choses créent rapidement une exclusion pour une personne qui n’y a pas accès !

Quelle application pour nous? Prenons l’exemple du site de l’assemblée de Montbéliard (http://af.montbéliard.free.fr un peu de pub !!!) c’est très bien pour un renseignement, une première approche mais ce n’est justement qu’un premier contact. Il faut que derrière il y ait un suivi pour les personnes qui le désirent, ce n’est surtout pas un tout ou une fin en soi.

Donc utiliser Internet pour évangéliser, c’est très bien, mais il ne faut pas s’arrêter là surtout si derrière il y a une demande.

De plus tout ceci s’applique à grande échelle et pas seulement pour Internet ou les moyens de transport : voulons-nous quelques pays riches et puissants en totale opposition avec tous les autres pays pauvres (Tiers Monde) ?

Ou un certain équilibre ? A nous de choisir de quelle situation nous voulons être les acteurs.

3.6 Environnement, pollution

Sans faire de politique nous pouvons reconnaître que nous ne vivons pas dans une ère des plus "propres". En lisant Genèse 1 et 2, nous nous rendons compte que Dieu ne nous a pas seulement placés dans le jardin d’Eden pour y vivre et avoir autorité sur toutes choses (animaux, plantes), mais aussi pour garder et prendre soin de cette nature. Etre acteur avec ou sans en avoir conscience ou même seulement être témoin de la destruction de notre environnement est une offense à Dieu.

Alors pourquoi, sans créer un parti politique bis, ne pas prendre position, essayer de faire pression ou du moins se faire entendre des autorités pour la protection de l’environnement ? Plus modestement, nous pouvons faire des gestes simples : ne pas jeter n’importe quoi par terre, diminuer nos déplacements en voiture (utiliser les transports en commun en ville, marcher ou pédaler pour les déplacements les plus courts...).

Nos amis belges nous expliquaient qu’ils étaient obligés par la loi belge de trier leurs déchets ménagers sous peine d’amende ; devons nous attendre d’être obligés par les autorités pour commencer à prendre soin de la nature ? Tant de gestes si simples pour une vie plus propre.

Rémy COURTIAL

 

4. Groupe 2 : modernité ou mondanité dans le cadre idéologique

• Humanisme : l’être humain est mis en valeur, on croit en l’homme et en ses capacités.

Or, l’homme n’est pas bon par nature. Dieu dit dans sa Parole : "Il n’y a pas de juste, pas même un seul" (Romains 3 :10)

L’homme peut s’améliorer, mais pas tout seul. C’est un être limité, car lorsque les éléments se déchaînent, comme on a pu le constater récemment avec les inondations et il y a un an les tempêtes, il devient impuissant.

• Individualisme : vivre pour soi ; ne plus s’intéresser aux autres, parfois même en avoir peur.

Expérience de la famille Duron à leur retour du Cameroun : ils ont pu mesurer la différence entre la chaleur des africains et la froideur des français. Dans le métro, les gens sont chacun dans leur coin, n’attendant que le moment d’arriver chez eux ou au travail...

Nous sommes exhortés par la Parole de Dieu à ne pas être individualistes, comme en 1 Corinthiens 11 : 20-22 et 33.

• Hédonisme : recherche du plaisir ; ce qui est condamnable, c’est de faire quelque chose uniquement pour son intérêt personnel.

Exemple : Quelqu’un qui va à la réunion, et à la sortie fait des critiques disant qu’il n’a rien reçu. On ne vient pas uniquement pour recevoir, mais aussi pour apporter (Actes 20 : 35).

Ne chercher que son intérêt personnel correspond à la satisfaction de la chair (Galates 5 : 16-17).

• Rationalisme : chercher à tout expliquer.

On entend parfois dire "je ne crois que ce que je vois" . On fait même quelquefois allusion à Dieu à ce sujet.

Dans la Bible, Thomas était quelqu’un qui avait besoin de voir Jésus ressuscité, de mettre sa main dans son côté pour croire ce que les autres disciples lui annonçaient. Mais Jésus dira ensuite : "Bienheureux ceux qui ont cru et qui n’ont point vu".

• Tolérance : tout accepter des autres, y compris leurs pratiques.

En tant que chrétiens, nous devons être tolérants vis à vis des personnes, mais pas vis à vis de leurs pratiques si celles-ci vont à l’encontre de la volonté de Dieu.

Exemple : on peut aimer un homosexuel sans pour autant tolérer ses pratiques.

• Perte de la notion du sacré : éthique, mariage, liberté sexuelle.

Si l’on prend l’exemple du mariage, on peut constater à regret que sa beauté se voit de moins en moins dans le monde. On préfère s’essayer d’abord avant de s’engager, si engagement il y a. On prétend que cela évite les divorces. Le danger existe aussi chez les chrétiens.

Les mariages nécessitent d’être préparés spirituellement, et le côté cérémonial ne doit pas être abandonné au profit d’une formalité bâclée.

Quant au divorce, il est du au fait que la recherche de l’intérêt personnel fait oublier les engagements devant Dieu et les hommes.

• Avortement et euthanasie consistent à enlever la vie : dans certains pays, ces pratiques sont légalisées alors que c’est à Dieu seul qu’appartient le droit de donner et enlever la vie. Cependant, dans des cas difficiles comme celui d’un bébé mal formé et non viable, il faut considérer chaque cas à part.

• Clonage et manipulations génétiques : même principe quand cela concerne l’être humain.

• Œcuménisme : se rapprocher des autres religions.

Il faut distinguer l’œcuménisme avec des non-chrétiens et celui qui rapproche les chrétiens entre eux. Mais comment prier avec un catholique s’il invoque Marie ?

Nora OMRANI

 

5. Groupe 3 : modernité ou mondanité dans le cadre social

• .Féminisme : tous les rôles aplanis, les femmes peuvent faire toute chose comme les hommes. Réaction violente sans comprendre le rôle de chacun. Recherche de l’égalité, rejet de la différence : erreur.

  • Différentes perceptions, différentes sensibilités : différents rôles, dans la famille et dans l’église.

  • Le femme doit avoir la place de s’exprimer : il faut créer un climat de liberté.

  • Sans différences, on ne s’apporte rien l’un l’autre.

  • L’Eglise est bâtie sur des pierres vivantes et donc différentes.

  • La Bible nous ordonne de rendre hommages aux femmes.

  • Il faut cesser de dénigrer les réunions dans lesquelles les femmes peuvent participer, et leur rendre leur juste place aux côtés des réunions dites "officielles".

• .Cloisonnement des sociétés :problème de culture vis-à-vis des personnes âgées : en Asie ou en Afrique, les anciens sont respectés. Mais pas dans nos sociétés. Cela est dû à un problème de relation à l’argent et d’individualisme. C’est aussi lié au problème du respect de l’autorité.

  • Le fait de respecter les autorités(parents, état, profs…) est un témoignage concret et puissant dans un monde où la mode est au non-respect de celles-ci. De plus, c’est un commandement divin.

• Droits /Devoirs :

  • Devoir : dû aux autres.

  • Droits : ce que les autres nous doivent, ce que l’on peut attendre d’eux.

  • Rejeter ses devoirs et insister sur ses droits (une tendance actuelle) relève de l’égoïsme et de l’individualisme. Dieu nous demande de l’abnégation.

• Société de consommation :On consomme soit pour satisfaire un besoin vital, soit pour assouvir un plaisir. Avant d’acheter, il est important de se demander "Quel est mon but en achetant cela ?"

  • Une chose peut être achetée dans deux buts opposés (cas du salon pour son confort personnel ou pour bien recevoir ses invités)

  • La mode est utile pour se faire des amis dans le monde, pour pouvoir ainsi facilement leur parler de la foi. Toutefois, certaines modes sont à exclure radicalement.

  • .Il faut donc acheter intelligemment et avec réflexion.

  • Dans certains domaines, comme les relations sexuelles, le chrétien ne peut être moderne. Mais il faut être clair avec ses amis quant à cela et ne pas vouloir imposer son avis. Il faut discuter et les comprendre. Sinon, on encourt un risque de rejet violent de la part des autres.

• Loisirs :Très utiles pour se reposer. Or le chrétien est humain, et il a besoin de repos. Mais les loisirs peuvent très vite nous déborder et nous prendre trop de temps. Il faut donc faire attention quant au choix et à la pratique de nos loisirs.

Ludovic ANTOINE

 

6. Groupe 4 : modernité ou mondanité dans le cadre culturel

La question qui nous est posée est de savoir si nous devons faire entrer des éléments de notre culture dans notre vie religieuse, en d'autres termes, devons nous pratiquer l'acculturation ?

6.1 Evolution musicale

Il est important de noter que la musique est par définition un langage à part entière ; en effet, certaines musiques vont nous faire rire, d'autres pleurer ou bien encore nous révolter ou nous canner. Ainsi il est important de ne pas mélanger les messages que nous voulons faire passer. Nous ne pouvons pas associer un événement telle que la mort du Christ avec une mélodie qui a pour but de nous faire rire par exemple.

L'évolution musicale peut nous permettre d'engager la conversation avec notre entourage, c'est pourquoi il est important de ne pas négliger la musique comme moyen d'évangélisation. Or, pour toucher les personnes extérieures, il nous faut faire de la qualité et donc y travailler. Il ne faut cependant pas manquer de discernement et ne pas oublier que le plus important est le message : ainsi il ne faut pas que la musique d'accompagnement ou la mélodie prennent plus d'importance que le message que nous faisons circuler ou notre louange pour Dieu.

6.2 Evolution vestimentaire

Nous pensons tous à 1 Samuel 16 : 7 qui dit : "L'homme regarde à ce qui frappe les yeux mais l’Eternel regarde au cœur" ; mais ne devons-nous pas tout de même porter l'image du Christ, n'avons-nous pas un témoignage à porter ?

Nous pouvons aussi appliquer le raisonnement que nous avons établi pour la musique au vêtement et au comportement : nos habitudes vestimentaires sont porteuses d'un message propre. Ainsi il semble important de ne pas paraître ce que nous ne sommes pas et de ne pas nous contredire. La question à se poser est donc : quelle image voulons-nous donner de nous à notre entourage ?

6.3 Littérature, cinéma et jeux vidéo

Il semble important d'user d'esprit critique envers tous ce que nous pouvons voir aujourd'hui à la télévision, dans les livres ... qui nous submergent par des images de violence.

De plus, ces trois aspects de la vie moderne peuvent nous rendre dépendants : en effet, le temps que nous pouvons passer devant la télévision (par exemple) peut entretenir l'individualisme qui nous entoure : nous sommes trop occupés à regarder ce qui se passe à l'autre bout du monde pour engager la conversation avec notre voisin, notre camarade de classe ou notre collègue ...

Même s'il est vrai que vivre en se disant "le temps c'est de l'argent" n'est pas une bonne solution, il est parfois nécessaire de se demander si le temps que nous passons devant nos jeux vidéo ou devant la télévision n'est pas du temps perdu. En effet, le temps que nous passons avec ces occupations est peut être du temps que nous pourrions utiliser à l'œuvre de Dieu ou bien même simplement du temps que nous pourrions utiliser pour notre relation avec Dieu.

En conclusion, nous ne devons pas nécessairement tout rejeter dans notre culture, mais il est important d'avoir du discernement et de savoir à partir de quel moment notre culture prend plus de place que le Seigneur. Il est aussi important de savoir qu'il nous faut nous adapter au public que nous voulons toucher en ce qui concerne l'évangélisation. Mais attention : la fin ne justifie pas les moyens ; certains moyens peuvent être dangereux pour notre vie spirituelle. Une question semble importante à se poser. Evoluons-nous dans le but d'être comme les autres ou pour pourvoir toucher les gens par le message de Christ ?

Enfin, nous n'avons pas besoin de recopier le monde : nous pouvons être nous aussi créatifs !

Suzanne AVONDO

 

7. Résumé et conclusion

Modernité ou mondanité dans le cadre :

7.1 Technologique

• Moyens de déplacement 

• Nouvelles formes de communications 

• Rapport au temps, rapport à l'argent

Rappel de l’exploitation des progrès technologiques dans le cadre du travail missionnaire.

Une question est à se poser : comment utilise-t-on le gain de temps utilisé par l’utilisation des technologies modernes ?

Attention ! parallèlement au modernisme se développe l’individualisme, une communication déshumanisée, moins de contacts directs et personnels,

on peut multiplier les échanges ce qui est différent de vivre une communion,

ce sont de bons moyens à utiliser comme première approche, ne confondons pas ; C’est un moyen de communiquer, mais ce n’est pas communiquer.

Attention à l’utilisation des moyens de communication modernes seuls car cela favorise l’exclusion !

• Pollution : Dieu nous a placé dans le monde pour le garder, (Genèse 2) : sommes-nous les premiers dans cette bonne œuvre ?

• Exclusion (tiers et quart monde) : "j’étais exclu et vous m’avez visité" (Matthieu 25 : 35)

7.2 Idéologique :

• Individualisme, Hédonisme :

Globalement, ce qui est condamnable c’est de faire les choses seulement pour soi.

L’individualisme, c’est toujours vouloir recevoir et ne rien apporter, or "il est plus heureux de donner que de recevoir".

• Rationalisme :

Une autre affirmation de Jésus : "Heureux ceux qui n’ont point vu mais qui ont cru".

• Tolérance :

On doit être tolérant, sauf pour ce qui est contraire à ce que Dieu demande.

• Notion du sacré :

Il y a un réel danger d’abandon des valeurs du mariage, aujourd’hui on vie ensemble à l’essai, sans engagement, et quand il y en, a on les oublie trop facilement et on divorce.

Pour ce qui est de l’avortement ou l’euthanasie, la règle c’est que ce n’est pas à nous mais à Dieu de décider de la mort ou de la vie.

Clonage : c’est Dieu qui est créateur et pas nous, c’est dangereux car lui seul maîtrise ce qu’il fait.

7.3 Social :

• Féminisme ; enfant-roi

On a commencé par la fin, mais dans ce sujet on a l’impression que tout est lié ;

Le féminisme est une réaction des femmes au comportement des hommes sans comprendre les rôles. Or chacun a des capacités en fonction du rôle qu’il a à remplir.

Il faut cultiver la différence, la complémentarité et le considérer comme une richesse.

L’unité est bien différente de l’uniformité.

Il faut pousser les femmes à s’exprimer ; rendre honneur aux femmes, se mettre en valeur les uns les autres ;

Redonner de l’importance aux réunions "secondaires" ou la femme a un rôle plus important à jouer (réunions de prières, de femmes, d’ "école du dimanche" etc.)

• Cloisonnement social

Il semble que c’est l’individualisme et la perte du respect nous y poussent.

• Refus de la structure d’autorité :

Dans la relation parents-enfants, on risque aussi de manifester le rejet de l’autorité.

Sur le plan social, le respect de l’autorité n’est pas seulement une obéissance à la Parole mais un témoignage évident au milieu de notre société rebelle.

• Droits/devoirs 

C’est l’égoïsme qui nous pousse à ne voir que nos droits et négliger nos devoirs envers les autres.

• Société de consommation :

Qu’est-ce qui me pousse à consommer, quel objectif, moi ou les autres ?

• Société de loisirs :

Le repos et la détente sont nécessaires, mais attention à ne pas se laisser emporter par toutes les possibilités qui nous sont offertes et ainsi en perdre le bénéfice.

7.4 Culturel :

Acculturation :

• musicale, permet le contact avec les non chrétiens, mais il faut faire attention à la qualité.

Il ne faut pas copier le monde mais être inventif.

Pour ce qui est de le faire accepter par les aînés ; le pratiquer modérément et sagement entre jeunes sans altérer les valeurs morales, sans l’imposer, peut être un moyen efficace, s’ils voient notre attachement et notre fidélité au Seigneur.

La musique a en elle-même un langage qu’il faut "mettre au diapason" avec les paroles.

• vestimentaire, là aussi il ne faut pas copier le monde mais être créatif, surtout ne pas "dire " a travers notre tenue ce que nous ne sommes pas.

• Littérature, cinéma, jeux vidéos

  • Attention, cela prend notre temps pour Dieu et pour les autres !

  • Il faut savoir refuser par choix.

Conclusion :

En travaillant sur ces thèmes nous en sommes revenus aux valeurs fondamentales : aimer Dieu ou son prochain comme soi- même.

Ne pas suivre le monde qui est le culte du moi, mais comprendre notre rôle et vivre avec notre temps sans perdre notre identité de Chrétiens (en Christ).

Nous serons ses témoins.

Etienne DURON

 

8. Questions libres

1. Comment aider ses parents à évoluer dans notre temps afin qu'ils puissent être plus compréhensifs et moins "étroits d'esprit" vis à vis de nous ?

Il faut gagner leur confiance, leur montrer qu’on a aussi des limites.

2. Faut-il tout accepter sans rien mettre en question (en parlant de notre "instruction religieuse") ? si oui, comment est-ce possible dans une société où l’on nous inculque (à l’école, par exemple) d’avoir un esprit critique très développé ? est-ce un péché que de remettre en question ?

Il est dangereux de tout accepter. Il faut s’assurer que tout ce que nous croyons est fondé sur la Parole de Dieu. Cela relève de notre responsabilité. Si besoin, nous devons nous interroger sur les pratiques au sein de notre assemblée. Jésus lui-même a remis en question les certitudes des religieux de son temps.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse.

3. L’emploi de maquillage est-il vraiment désapprouvé par Dieu s’il est utilisé pour une satisfaction personnelle et pour être à l’aise dans son corps ? L’idée de vouloir se changer, s’améliorer (par rapport à comment nous sommes physiquement) est-elle mauvaise ? Faut-il partir du principe qu’il faut s’accepter "totalement" et ne pas vouloir se changer car c’est ainsi que Dieu nous a créé ?

Le premier pas est de s’accepter. Dieu nous aime tels que nous sommes. Ensuite, tout est question de mesure. C’est comme pour l’habillement : il est légitime et correct de vouloir plaire, mais cela ne doit pas devenir une obsession.

4. Le remariage est-il mauvais s’il est précédé d’un divorce "non provoqué" et en quelque sorte désapprouvé ?

Nous appellerons cela un divorce subi. En Matthieu 19, la réponse du Seigneur semble montrer qu’il y a des cas particuliers, et que celui qui est réellement victime du divorce doit être considéré différemment. Chaque cas doit être considéré à part. Il faut rechercher ce qui est meilleur dans tel et tel cas.

5. La réussite conjugale est-elle plus facile (vie de couple épanouie) sans enfants ?

C’est une mauvaise question, mais merci de l’avoir posée. La maternité fait partie du plan de Dieu dans le mariage. Elle fait aussi partie de l’épanouissement du couple.

Ceci étant dit, il n’est pas impératif d’avoir un enfant dans la première année de mariage...

6. La "musique moderne" a-t-elle une influence importante sur notre subconscient même si l’on ne comprend pas toutes les paroles ? Est-ce mauvais par conséquent d’en écouter sans abus ?

Si une musique est susceptible d’avoir une influence négative sur notre subconscient, il ne faut pas l’écouter sans abus. Il faut s’en abstenir totalement.

7. Est-ce que Dieu nous pardonne plein de fois de suite pour la même erreur / le même péché ? (si l’on demande sincèrement)

Il n’y a aucun doute que Dieu fait avec nous ce qu’il nous demande de faire avec notre frère : pardonner 70 fois 7 fois. A condition de confesser nos fautes (1 Jean 1 : 9). Mais il n’est pas normal de rechuter sans cesse. Il faut prier pour cela, et peut-être prendre certaines mesures de précaution.

8. Comment renforcer les liens familiaux, les relations familiales si l’on se sent exclu de celles-ci ?

Il faut d’abord s’interroger pour savoir si l’on est exclu, ou si l’on s’exclut soi-même. Toute relation demande des efforts réciproques. Il est rare que des parents veuillent couper avec leurs enfants. Si c’est vraiment le cas, autant aborder franchement la question avec eux tout en appréciant ses vrais amis.

9. Comment redonner confiance à mes parents et leur faire accepter mes fréquentations (préjugés sans valeur) ?

Il faut communiquer avec eux, les rassurer honnêtement, en paroles et en actes ; savoir reconnaître ses tords ; leur parler avec modération et sans détour. Il faut aussi manifester de la confiance envers eux.

10. Devons-nous nous différencier dans notre habillement par rapport "au monde" autant que dans notre comportement ? Ou bien est-ce bon d’avoir le même "look" que les autres mais un comportement différent ?

Il n’est pas impératif de se différencier, ni de se conformer. L’important, c’est que notre intérieur soit bon. Et que notre extérieur soit en harmonie avec notre intérieur.

11. Comment un jeune chrétien peut-il s’affirmer en tant que chrétien dans son lycée ?

Là encore, il faut être soi-même. Ne pas fuir les autres, mais ne pas se laisser entraîner hors du champ de nos convictions.

12. Est-ce un péché de danser ? Est-ce totalement déconseillé aux jeunes chrétiens ?

Non et non. David dansait pour Dieu (2 Samuel 6 : 14). Mical s’est moquée de lui et en a été punie.

Toutefois, il y a danse et danse ; il faut s’interroger : que véhicule cette musique, quel sens a cette danse ; pourquoi est-ce que je le fais ? comment ?

13. Jusqu’où peut-on aller dans une relation garçon-fille (en restant dans le plan de Dieu ?

Jusqu’au mariage, et tout ce que cela sous-entend...

En dehors du mariage, hormis l’abstention de relations sexuelles, il y a des limites qui ne doivent pas être franchies sans engagement. La règle est de toujours respecter l’autre. De ne pas donner ni prendre d’ "acomptes" sans suites. Un geste de tendresse qu’on n’a pas la liberté de donner à plusieurs personnes différentes ne doit pas être donné à quelqu’un sans projet de mariage.

Dans l’approche d’un éventuel futur conjoint, il faut toujours placer les affinités spirituelles avant les affinités sentimentales, et les affinités sentimentales avant les affinités physiques.

14. Comment faire "accepter" ses idées personnelles sans "brusquer" ou "manquer de respect" (en quelque sorte) envers son prochain (voire ses parents) sachant que, si eux ont l’expérience, nous nous avons aussi des opinions qui peuvent les contredire.

La douceur est d’une aide précieuse. Il faut aussi savoir écouter les arguments des autres, pour éventuellement les démonter calmement, et apporter un nouvel éclairage.

Il ne faut jamais parler par réaction ; plutôt exprimer des opinions équilibrées.

15. A qui faut-il s’adresser quand on prie : Dieu ou Jésus-Christ ? 

La question est mal posée puisque Jésus est Dieu (1 Jean 5 : 20). Faut-il s’adresser au Père ou au Fils ? Jésus a dit aux disciples de prier le Père (Jean 16 : 23). C’est une règle générale. Mais on trouve dans le Nouveau Testament des prières ou des actions de grâces adressées à Jésus. Ce n’est pas le cas pour ce qui concerne le Saint-Esprit (une seule allusion dans l’Ancien Testament : Ezéchiel 37 : 9). Dans le temps de la grâce, le Saint Esprit est dans le croyant : il n’y a donc pas lieu de l’invoquer.

16. Comment parvenir à se pardonner à soi-même ?

Cela peut être difficile car notre orgueil peut nous amener à ne pas accepter l’idée que sans la grâce de Dieu nous serions dans l’échec et la culpabilité. Il faut toutefois là aussi entrer dans le pardon de Dieu.

17. Quelle attitude avoir vis à vis de quelqu’un qu’on connaît et qui est homosexuel ?

Il faut savoir juger le péché sans juger le pécheur. Haïr le phénomène (Jude 1 : 23) tout en aimant la personne. Nous pouvons être des témoins envers toutes sortes de personnes. Mais il ne faut pas non plus surestimer sa capacité à tenir la souillure à distance.

18. Comment se déroule une réunion d’évangélisation en Afrique ? Quels en sont les résultats ?

Il y en a de toutes sortes : Conférences données par des télévangélistes, tournées en brousse où l’on délivre le message, où l’on prie pour les malades... Mais le plus courant est le message donné au sein de l’église. souvent, il y a un accueil favorable à l’évangile, mais ce n’est pas toujours profond.

Des églises champignon se forment, mais elles abritent le froment et l’ivraie. Toutefois, le Seigneur connaît les siens.

Recueilli et adapté, d’après Etienne DURON