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Quelques pensées qui nous interpellent

au sujet du

livre de Daniel

Philip Nunn

Armenia, Colombie

Juin 2006

 

source : www.philipnunn.com

 

Il y a environ 2600 ans, Nebucadnetsar assiégeait Jérusalem. Ces semaines stressantes ont marqué le début d’un changement radical dans la vie d’au moins quatre jeunes garçons juifs intelligents : Daniel, Hanania, Mishaël, et Azaria. Au cours des années à venir, l’empire babylonien envahisseur, et le roi Nebucadnetsar lui-même, seront affectés par la vie et les convictions de ces jeunes gens. Votre vie, comme la leur, peut également influencer les autres. Dans sa vieillesse, Daniel a reçu du Seigneur l’inspiration pour consigner par écrit plusieurs événements extraordinaires : il en a vécu certains, d’autres sont survenus plus tard, et d’autres sont encore à venir. Les six premiers chapitres de son livre sont historiques, les six autres principalement prophétiques.

Bien que le Seigneur Jésus parle de Daniel comme étant un prophète (Matthieu 24 : 15), il n’a jamais été « prophète à plein temps » comme Ésaïe ou Jérémie. Il est resté pendant toute sa vie homme d’état, fonctionnaire ou employé du gouvernement. Une vocation pour un ministère « à plein temps » est la réponse à un appel divin. La vie de Daniel montre que les hommes et les femmes peuvent être utilisés par Dieu de manière effective tout en ayant un emploi « séculier ». C’est une question d’appel, de convictions et de priorités. Bien que Daniel ait eu des responsabilités administratives nombreuses et variées, il n’était pas absorbé par elles. Il était connu comme quelqu’un qui « servait son Dieu continuellement » (6 : 16-20). Beaucoup de générations ont passé, mais les leçons écrites par Daniel sont toujours valables aujourd’hui. Regardons cinq d’entre elles.

1. Les victoires et les défaites commencent dans le cœur

(Chapitre 1 : la formation de Daniel à Babylone)

Nous lisons que Daniel et ses trois amis appartenaient à la noblesse juive. Ils étaient sans « aucun défaut, et beaux de visage, et instruits en toute sagesse, et possédant des connaissances, et entendus en science » (1 : 3-4). Ils étaient promis à un avenir brillant dans le petit royaume de Juda. Mais leur futur était maintenant encore plus prometteur dans le vaste et prospère empire babylonien. Ces jeunes hommes étaient encouragés à s’intégrer totalement dans cette nouvelle culture. Même leurs noms avaient été changés (1 : 7). Qu’est-ce qui retenait ces jeunes gens de perdre leur véritable identité de « peuple de Dieu » ? Avant d’arriver à Babylone, ils avaient pris leur décision. « Daniel arrêta dans son cœur qu’il ne se souillerait point par les mets délicats du roi » (1 : 8). Leur victoire avait débuté dans leur cœur.

Certains chrétiens pensent que c’est « accidentellement » qu’ils « tombent dans le péché ». la plupart des péchés, si ce n’est tous, commencent dans nos pensées. Comme Ève et Acan, nous voyons, nous convoitons, nous agissons. Les bonnes choses aussi commencent dans nos pensées. Nous considérons la vérité, nous l’acceptons, et ensuite, nous agissons selon elle. Nous voyons le besoin de quelqu’un d’autre, nous y pensons, nous le ressentons, et nous agissons. Si nous devons parler et agir correctement, nous devons penser correctement. Notre cœur doit être droit. C’est dans ce but que l’apôtre Paul incitait les chrétiens à « ne pas se conformer à ce siècle, mais à être transformés par le renouvellement de leur entendement » (Romains 12 : 2). La vie est faite de choix mineurs. Les choix sont déterminés par nos convictions. Ces convictions ou objectifs du cœur doivent être développés consciemment dans la présence de Dieu. Sans eux, nous perdrons notre identité de « peuple de Dieu ».

Prendre des décisions hardies qui orientent notre vie n’est pas réservé à la jeunesse. Lorsque nous croissons en âge, nos environnements religieux et séculier continuent à faire pression sur nous pour que nous nous y conformions. Nous pouvons être tentés de penser que nous savons ou que nous avons toujours fait ce qu’il fallait. Chaque situation nouvelle nous fournit une opportunité pour rechercher humblement le Seigneur et pour continuer à apprendre. Plus tard dans sa vie, un ange s’est approché de Daniel et lui a dit : « Ne crains pas, Daniel, car dès le premier jour où tu as appliqué ton coeur à comprendre et à t’humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et moi, je suis venu à cause de tes paroles » (10 : 12). Toujours s’humilier. Toujours appliquer son cœur à comprendre. Votre cœur est-il droit devant Dieu ? les batailles sont gagnées ou perdues dans notre cœur. C’est pourquoi « garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » (Proverbes 4 : 23 L.Segond)

2. La prière déclenche les bénédictions de Dieu

(Chapitres 2 & 9 : le rêve de Nebucadnetsar et la prière de Daniel)

Vous souvenez-vous de vos rêves ? ils sont habituellement le reflet de ce qui occupe notre esprit pendant la journée. Mais parfois, Dieu utilise les rêves pour communiquer avec les hommes. Nous en trouvons des exemples à la fois dans l’Ancien et le Nouveau Testaments. Ici, Dieu envoie à un roi païen un rêve qui le trouble. Il se réveille de mauvaise humeur, et appelle ses sages auprès de lui parce qu’il veut comprendre son rêve. « la chose est par moi prononcée : si vous ne me faites pas connaître le songe et son interprétation, vous serez mis en pièces, et vos maisons seront réduites en tas d’immondices », leur dit-il. (2 : 5). Daniel n’entend parler de cela que lorsque Arioc, chef des gardes du roi, arrive pour le tuer. Que feriez-vous dans un tel moment de crise personnelle ? la demande était déraisonnable, le procédé injuste, les conséquences possibles effrayantes. Daniel répond « avec prudence et avec sens » et demande un délai au roi. « Alors Daniel s’en alla à sa maison et fit connaître la chose à Hanania, Mishaël et Azaria, ses compagnons, pour implorer, de la part du Dieu des cieux, ses compassions au sujet de ce secret, afin que Daniel et ses compagnons ne fussent pas détruits avec le reste des sages de Babylone. » (2 : 14-18).

Crise personnelle : Dieu était-il au courant de la crise que traversaient ces hommes pieux ? Bien sûr ! aurait-il pu l’éviter ? Oui ! Mais Dieu était derrière cette crise. Il avait envoyé le rêve. C’était sa manière de rapprocher de lui ces hommes pieux, de les rapprocher les uns des autres, et de les placer à des positions clés dans l’Empire. La réaction de Daniel a été de convoquer une réunion de prière. Ensemble, ils ont demandé grâce, non au roi, mais au Dieu des Cieux. Leur vie a été épargnée, le roi a reconnu que le Dieu de Daniel était « le Dieu des dieux et le Seigneur des rois » (2 : 47) et Daniel et ses trois amis ont été promus au sein de l’Administration de Babylone. Notre Dieu « peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons, selon la puissance qui opère en nous » (Éphésiens 3 : 20). Vivez-vous une situation difficile ? Quelqu’un est-il déraisonnable ? la situation est-elle injuste ? les conséquences vous effraient-elles ? allez voir vos amis chrétiens et unissez-vous en prière. La prière déclenche les abondantes bénédictions de Dieu.

Crise nationale : lorsque Daniel étudiait les écrits du prophète Jérémie, il s’est rendu compte et s’est senti concerné par l’état spirituel de la nation d’Israël. Que fait Daniel avec ce fardeau ? « je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, pour le rechercher par la prière et la supplication, dans le jeûne, et le sac et la cendre. » (9 : 3). La réponse de Daniel en cas de crise nationale est la même que pour une crise personnelle : la prière. Il recherche les bénédictions d’un Dieu plein de bontés : « Incline ton oreille, ô mon Dieu, et écoute; ouvre tes yeux, et vois (…). Car ce n’est pas à cause de nos justices que nous présentons devant toi nos supplications, mais à cause de tes grandes compassions. Seigneur, écoute ; Seigneur, pardonne ; Seigneur, sois attentif et agis ; ne tarde pas. » (9 : 18-19). Dans les écrits d’Esdras et Néhémie, nous lisons comment Dieu a répondu à cette prière. Ses multiples bontés devenaient évidentes car de nombreux juifs quittaient Babylone pour retourner à Juda. Avez-vous besoin des bénédictions de Dieu ? les demandez-vous ? « Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie. » (Jean 16 : 24)

3. La mise à l’épreuve met en évidence la qualité d’une conviction

(Chapitre 3 et 6 : la fournaise ardente et la fosse aux lions)

Le mois dernier, dix policiers d’élite de la brigade anti-narcotiques ont été tués ensemble pendant leur service. Entendre parler de tueries est assez fréquent ici en Colombie. Ce qui a rendu cet événement remarquable, c’est qu’ils ont été cernés et tués par une unité d’élite de l’armée. Est-ce que cela a été dû à une erreur de communication ? Cette unité de l’armée a-t-elle été soudoyée pour protéger l’importante expédition de drogue ? Un observateur averti a conclu : « chaque conscience a un prix, et à un certain niveau, elle craque ». votre conscience a-t-elle un prix ? jusqu’où vont vos convictions chrétiennes ? comme l’apôtre Pierre, nous sommes prompts à nous vanter « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller et en prison et à la mort » (Luc 22 : 33). Mais cette confiance en soi n’avait pas été éprouvée. Comment savons-nous que Daniel et ses amis avaient des convictions solides ? parce qu’ils ont réussi leur mise à l’épreuve.

a.  La mise à l’épreuve pour faire ce qui est mal : en politique, il est courant que les dirigeants essaient d’utiliser la religion pour contrôler les masses. À cette époque, cela était évident. Nebucadnetsar a fait réaliser une statue d’or impressionnante. Daniel devait être occupé par ses affaires. Ce que ses trois amis ont entendu était : « Il vous est ordonné (…) aussitôt que vous entendrez le son de (…) toute espèce de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or que Nebucadnetsar, le roi, a dressée ; et quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera jeté à l’heure même au milieu d’une fournaise de feu ardent. » (3 : 4-6). Pouvaient-ils se prosterner extérieurement mais adorer Dieu intérieurement ? ces trois hommes ont choisi de ne pas se prosterner. Le roi s’est mis en colère. Ils pouvaient devenir le catalyseur d’une rébellion à venir. Le roi a interrogé personnellement les trois hommes, et leur a de nouveau expliqué la simplicité de ce qui leur était demandé. Il leur a donné une autre chance. Le feu était devant eux, mais leur conscience n’a pas fléchi. « notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent (…) Et sinon, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as dressée. » (3 : 17-18) Le Seigneur a récompensé leur conviction inébranlable en se tenant avec eux dans le feu. Êtes-vous actuellement sous pression pour agir incorrectement ? tenez ferme. Quelque soit l’issue, vous ne serez pas laissé seul.

b.  La mise à l’épreuve pour cesser de faire ce qui est bien : sans doute quelques années plus tard, les trois amis de Daniel devaient être occupés à leurs affaires. Cette fois-ci, Daniel était seul. Pour des raisons politiques douteuses, Nebucadnetsar a signé un décret stipulant que « quiconque fera une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit durant trente jours, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions. » (6 : 7). La mise à l’épreuve était là plus subtile. Il n’était pas demandé à Daniel de renoncer à sa foi. Il devait simplement cesser de prier pendant un mois. Parfois, les chrétiens sont tentés de prendre des emplois bien payés qui « gèlent » leur service pour le Seigneur (bien sûr, simplement pour quelques années). Certains stoppent le ministère que Dieu leur a confié par crainte d’être encore critiqués. Nous pouvons être tentés de ne pas prier ou lire la bible en famille lorsqu’un ami non chrétien nous rend visite. Qu’a fait Daniel ? « Lorsque Daniel sut que le décret était écrit, il se retira dans sa maison, où les fenêtres de la chambre supérieure étaient ouvertes dans la direction de Jérusalem ; et trois fois le jour il se mettait à genoux, il priait, et il louait son Dieu, comme il le faisait auparavant. » (6 : 10). Le Seigneur a récompensé l’inébranlable conviction de Daniel en envoyant un ange pour l’accompagner avec les lions dans leur fosse (6 : 22). L’une de vos convictions est-elle actuellement mise à l’épreuve ? Tenez ferme. Continuez à faire ce qui est bien, et laissez les conséquences dans les mains de Dieu. L’obéissance absolue mène toujours à la victoire. Mais cette victoire n’est pas toujours évidente. Quelques hommes de foi « furent lapidés, sciés, torturés, ils moururent tués par l’épée, (…) eux dont le monde n’était pas digne » (Hébreux 11 : 37-38). Mais le Ciel les a reçu à bras ouverts.

4. L’orgueil déclenche le courroux divin

(Chapitres 4 & 5 : Nebucadnetsar devient fou et Belshatsar est tué)

Les réalisations de l’Empire Babylonien étaient très impressionnantes. Il est tout à fait naturel que le roi Nebucadnetsar en ait ressenti de la satisfaction. En se promenant sur le toit du palais royal, il dit : «  ‘N’est-ce pas ici Babylone la grande, que j’ai bâtie pour être la maison de mon royaume, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence?’ La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix tomba des cieux : ‘Roi Nebucadnetsar, il t’est dit : Le royaume s’en est allé d’avec toi; (…) jusqu’à ce que tu connaisses que le Très haut domine sur le royaume des hommes et qu’il le donne à qui il veut.’ Au même instant la parole s’accomplit sur Nebucadnetsar: il (…) mangea de l’herbe comme les bœufs, et son corps fut baigné de la rosée des cieux, jusqu’à ce que ses cheveux fussent devenus longs comme les plumes de l’aigle, et ses ongles, comme ceux des oiseaux. » (4 : 30-33). Il était devenu fou !

a.  L’orgueil : nous, petits humains, sommes enclins à nous vanter de grandes choses. Nous nous rappelons rarement de rendre le mérite à la source de notre intelligence, de notre santé, de notre énergie, de notre vie elle-même. Cela déplaît au Seigneur. Pendant les tremblements de terre, les tornades, les éruptions volcaniques, les tsunamis et autres catastrophes naturelles, nous réalisons la petitesse et les limites de nos infrastructures humaines. Mais nous oublions rapidement, et nous reposons en toute confiance et sécurité dans les bras de notre « système humain ». Je n’ai rien contre les pensions et les polices d’assurances, mais lorsque le système bancaire procure une plus grande paix de l’esprit que les promesses de Dieu, il y a vraiment quelque chose qui ne va plus chez nous. Dieu réagit contre l’indépendance, l’arrogance et l’orgueil. « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles » (1 Pierre 5 : 5). L’orgueil a causé la chute de Lucifer, la confusion à Babel, la mort du roi Hérode, et ici, la folie de Nebucadnetsar. Heureusement, ce roi s’est repenti : « à la fin de ces jours, moi, Nebucadnetsar, j’élevai mes yeux vers les cieux, et mon intelligence me revint ». Détourner les yeux de nous-mêmes pour les tourner vers le ciel est la première étape pour sortir de la folie. « et je bénis le Très haut, et je louai et magnifiai celui qui vit éternellement, duquel la domination est une domination éternelle, et dont le royaume est de génération en génération » (4 : 34). La raison revient lorsque nous reconnaissons la souveraineté de Dieu et choisissons de dépendre de Lui.

b.  L’irrévérence : dans le chapitre suivant, Belshatsar, le fils de Nebucadnetsar, organise une énorme réception pour les nobles de sa cour. L’orgueil de son père, le jugement de Dieu et la conversion de son père ne signifient rien pour lui. Daniel le lui souligne : « Et toi, son fils Belshatsar, tu n’as pas humilié ton coeur, bien que tu aies su tout cela. Mais tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux; et on a apporté devant toi les vases de sa maison, et toi et tes grands, tes femmes et tes concubines, vous y avez bu du vin; et tu as loué les dieux d’argent et d’or (…) et le Dieu en la main duquel est ton souffle, et à qui appartiennent toutes tes voies, tu ne l’as pas glorifié. » (5 : 22-23). Quelques heures plus tard, Belshatsar a été tué par l’armée des envahisseurs. Certains traitent les choses de Dieu avec irrévérence du fait de leur ignorance. D’autres, habitués à un environnement chrétien, peuvent être irrévérencieux du fait de la familiarité ou de l’ennui. Sommes-nous toujours conscient du fait que le Seigneur est prévent lorsque deux ou trois sont réunis en Son nom ? notre conduite reflète-t-elle cela ? sommes-nous conscient du fait que nous rendrons compte à Dieu de chaque mot que nous aurons prononcé ? nos conversations et nos lettres reflètent-elles cela ?

5. Notre Dieu contrôle toujours l’avenir

(Chapitres 7 à 12 : les prophéties à court et long terme)

L’importance des prophéties de Daniel est reconnue par la plupart de ceux qui étudient la Bible. Certains pensent que le livre de Daniel est à l’Ancien Testament ce que celui de l’Apocalypse est au Nouveau Testament. La précision des prédictions qui sont devenues des réalités dans les cinq cents ans qui ont suivi ont poussé certains critiques à arguer que le livre de Daniel aurait été écrit après certains de ces événements. Les prophéties de Daniel contiennent également des aperçus de choses encore à venir. De manière intéressante, Dieu établit ses plans pour le futur, et ensuite il les réalise. Les évangélistes en étaient très conscients. Ils ont vu comment les prophéties s’étaient réalisées à travers différents événements de la vie de Jésus (Matthieu 2 : 15, 17, 23 ; 13 : 14, 35 ; 26 : 54, 56 ; 27 : 9).

Lorsque nous envisageons l’avenir, nous établissons également des projets. Cela est sage et prudent, et pourtant, nous sommes encouragés à ajouter « Si le Seigneur le veut et si nous vivons, nous ferons aussi ceci ou cela » (Jacques 4 : 15). Lorsque le Seigneur considère l’avenir, il le fait avec certitude car « ce qui est arrêté s’accomplira. » (11 : 36). L’existence même des prophéties bibliques montre que Dieu contrôle l’avenir. Il contrôle l’avenir des nations, de la société, de l’église chrétienne, de votre famille, de votre vie. Est-ce un point de vue déterministe malsain ? Cela veut-il dire que nos actions actuelles n’ont aucun effet sur notre destin ? Non.

Lorsque nous considérons les nations et la société en général, nous ne pouvons que voir conflits, injustice et décadence morale. Lorsque nous considérons l’état des religions du monde, nous sommes impressionnés par la manifestation croissante de la violence, du surnaturel et des forces démoniaques. Heureusement, ce qui porte le nom de chrétienté projette ici et là quelque lumière. Mais dans de nombreux domaines, la chrétienté est devenue oeuvre sociale, compromission, mort spirituelle et même mal moral. L’Autorité du Seigneur et des Écritures s’érode rapidement. Comment un chrétien peut-il être réaliste et en même temps heureux et optimiste ? précisément en sachant que Dieu contrôle l’avenir. Savoir que la société est dans ses mains m’encourage à être un bon citoyen. Savoir que l’Église est dans ses mains et que Christ continue à l’édifier, m’encourage à persévérer dans l’évangélisation, l’instruction des nouveaux convertis et la formation de nouvelles assemblées chrétiennes. Savoir que le Seigneur réalisera ses plans pour nos quatre enfants nous encourage à les éduquer, les motiver et les guider dans le chemin du Seigneur. Savoir que « l’Éternel achèvera ce qui me concerne » (Psaume 138 : 8) me fait regarder l’avenir avec confiance. Savoir que « celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera » (Philippiens 1 : 6) m’encourage à me lever et à continuer après m’être trompé et avoir hélas chuté. Savoir que Dieu contrôle l’avenir fait que les chrétiens peuvent être réalistes et aussi optimistes.

Conclusion

Les prophéties de Daniel, sa vie exemplaire et les expériences de ses contemporains ont encouragé et inspiré les croyants depuis plus de 2500 ans. Elles ont encouragé beaucoup d’entre eux à garder leur identité de « peuple de Dieu », à tenir ferme face aux problèmes moraux, à intercéder pour les autres, à désirer payer le prix nécessaire pour proclamer leurs convictions bibliques. Cette ténacité est toujours nécessaire aujourd’hui. Lorsque nous chrétiens regardons vers l’avenir, il n’y a de place ni pour la peur, ni pour la complaisance passive. Notre confiance réside dans la connaissance de Celui qui tient l’avenir dans ses mains. Considérant l’avenir, Daniel a prophétisé : « le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira » (11 : 32). Connaissons-nous suffisamment notre Dieu ?

 

Sauf mention contraire, les citations bibliques proviennent de la version JND.

 


 

 

 

 

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