Des expressions à
bannir !
Si quelqu’un ne faillit pas en paroles, celui-là est un homme parfait,
capable de tenir aussi tout le corps en bride. (Jacques 3 : 2)
Faire la morale ne rend ni meilleur ni plus fort pour plaire à Dieu.
Mais de temps en temps, cela ne fait pas de mal car cela donne quelques
repères que la grâce nous aidera à aimer et à vivre. L'utilisation
et la non utilisation de certains mots dans certains contextes sont le
fruit d'un état d'esprit, pas d'une contrainte. Sans tomber dans
une règle (fais - ne fais pas) qui ne convient pas puisque nous sommes
sous la grâce, il y a des mots et des expressions qui devraient être
évincées du langage des chrétiens à cause de leur caractère déplacé ou
simplement ambigu, parce que notre témoignage dépend d'abord de notre
comportement quotidien, et en particulier de notre langage au fil des
conversations.
« J’adore »
Bien
sûr, très peu de personnes adorent le chocolat comme on adore Dieu, mais
il faudrait réserver l’utilisation de ce verbe à sa vraie signification qui
implique qu’on a affaire à un dieu. Sur ce plan, le premier commandement
est sans appel : « Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. »
(Exode 20 : 3)
Dans
le même registre, laissons à ceux qui ne croient pas en Dieu ces phrases
qui expriment une superstition (« Je touche du bois »…) ou une
vénération démesurée pour quelqu’un ou quelque chose (« il joue comme un dieu »
ou bien « c'est divin ! » que l'on entend partout maintenant à propos du
dernier tube en vogue, de la soupe géniale que fait mamie, etc., au choix …).
Expressions avec
« Dieu »
Le
troisième commandement dit ceci : « Tu ne prendras point le nom de
l’Éternel, ton Dieu, en vain; car l’Éternel ne tiendra point pour
innocent celui qui aura pris son nom en vain ». (Exode 20 : 7). Il nous
faut donc distinguer les expressions qui mentionnent Dieu de façon utile
et respectueuse et celles qui le mentionnent en vain :
-
dire « Si Dieu le veut » (Jacques 4 : 15) ou « Grâce à Dieu » peut
honorer Dieu si cela correspond à une réalité intérieure de
dépendance ou de reconnaissance. Par contre « Dieu sait que » pour
dire qu’une chose est certaine n’apporte pas énormément.
-
promettre ou jurer en prenant Dieu à témoin a été
présenté par le Seigneur Jésus comme venant du mal (Matthieu 5 :
33-37)
-
bien plus graves, enfin, sont les blasphèmes dans lesquels Dieu est
insulté ou simplement mentionné sous l’emprise de la colère.
Gros mots
La
notion de « gros mot » ou juron est bien sûr très relative et
conventionnelle. Toutefois, il y a trois écueils à éviter :
-
le vocabulaire qui fait allusion au sexe, domaine qui doit rester
mystérieux et intime.
-
les mots insultants qui comparent une personne à un objet, un
animal… etc. de façon dévalorisante.
-
et enfin, de toute manière, tout vocabulaire susceptible de choquer
quelqu’un. Il y a bien un moyen de trouver un
vocabulaire adapté à une situation, pour dire les choses –même avec
force- sans choquer les uns ou les autres !
Les insultes
Là,
les mots choisis importent peu. C’est l’intention qui compte : le
Seigneur a dit que même traiter quelqu’un de « fou » est digne du
jugement (Matthieu 5 : 22). Alors ne nous laissons pas aller à des
injures, mais parlons toujours avec compassion : « Que toute amertume,
et tout courroux, et toute colère, et toute crierie, et toute injure,
soient ôtés du milieu de vous, de même que toute malice; mais soyez bons
les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant les uns aux
autres comme Dieu aussi, en Christ, vous a pardonné. »
(Éphésiens 4 : 31-32)
Les qualificatifs
qui jugent
Si
nous sommes obligés de mentionner des choses mauvaises, il serait
heureux de toujours juger les actes sans juger les personnes : par
exemple, si quelqu’un a menti, il serait préférable de dire « tu as
menti » ou « il a menti » que « tu es un menteur » ou « c’est un
menteur ». La portée n’est pas la même : dans le premier cas un acte
mauvais est dénoncé, dans le deuxième la personne est enfermée dans un
statut. La dénonciation de Diotrèphe par l’apôtre Jean nous fournit un
bel exemple (3 Jean 9-10) : seuls les actes sont mentionnés.
Conclusion
« Qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche, mais celle-là
qui est bonne, propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle
communique la grâce à ceux qui l’entendent. » (Éphésiens 4 : 29)
P-H
Nau