Accueil Assemblées Jeunes Oeuvres Mission Annonces Lectures Audio Liens
Adresses Nouvelles Agenda Sujets de prières Doctrine Histoire Qui sommes nous ? Librairies Lu pour vous
Le site d'information des Assemblées Chrétiennes dites "de frères" d'Europe francophone

 
Coin Lectures

Piété

Précédente

Remonter
Suivante

Réflexions sur le Psaume 119

Philip Nunn

Londres - Mai 2001

 

source : www.philipnunn.com

 

 

Les psaumes ont toujours eu une place unique, particulière dans le cœur du peuple de Dieu, et il y a de bonnes raisons à cela. Ce sont des mots adressés directement à Dieu, et la preuve d’une relation vivante, dans lesquels des sentiments passionnés et l’expression d’un engagement profond explosent devant nos yeux. Nous les apprécions parce qu’en général, ils sont frais et spontanés et semblent décrire les joies, peines et frustrations que nous vivons également. De plus, ils nous attirent parce que dans chaque psaume, nous sentons une action, quelque chose qui survient entre celui qui l’a écrit et son Dieu.

Une grande variété

Au contraire des épîtres du Nouveau Testament, l’ensemble des 150 psaumes a été écrit en Israël sur une longue période de temps. Une grande partie de l’histoire d’Israël et de quelques uns de ses conducteurs (comme David, Salomon, Moïse) se reflète dans les psaumes, ce qui amène à la distinction habituelle entre les Psaumes de la Communauté et les Psaumes Individuels.

Comme c’est habituellement le cas, Dieu semble inspirer Son peuple particulièrement dans les temps de changement, lorsque quelque chose d’important survient dans la vie de son auteur, de sa famille ou de sa nation, quelque chose qui lui procure joie ou peine. Vous avez peut-être aussi remarqué cela dans votre propre marche avec Dieu : c’est dans les temps d’attente, d’anxiété ou de douleur que nous faisons l’expérience du Seigneur avec le plus de réalité ! c’est dans des moments de joie et de bonheur que nous nous sentons portés à chanter et louer notre Seigneur ! il n’est donc pas surprenant de trouver que les psaumes également se font l’écho de telles expériences, que ce soit à l’occasion d’une victoire en Israël ou d’expressions d’émerveillement lorsque leur auteur médite sur les beautés de la Création. Quelques psaumes sont le fruit de la conviction d’un péché, d’autres reflètent la frustration au vu de l’injustice. Ces différents sujets ont conduit à la deuxième classification majeure des psaumes : les psaumes de louange et les psaumes de lamentation. La plupart des psaumes appartiennent à l’un de ces quatre types.

  1. psaume de louange commune, comme les psaumes 113 et 124,

  2. psaume de lamentation commune, comme le psaume 80,

  3. psaume de louange individuelle, comme les psaumes 40 et 103, et

  4. psaume de lamentation individuelle, comme le psaume 13.

Il y a cependant d’autres moyens de regrouper les psaumes, comme par exemple les psaumes de la Création (Psaume 8), les psaumes royaux (psaume 2), les psaumes d’intronisation (psaume 47), les psaumes messianiques (psaume 22), les psaumes liturgiques (psaume 24), les psaumes de sagesse (psaume 1) etc.

Un cantique nouveau

Avez-vous déjà essayé d’écrire un psaume ? réfléchissez à ce que le Seigneur a fait dans votre vie personnelle ou dans celle de votre église locale. Quelle est votre expérience par rapport à la révélation de Dieu dans les Écritures ? écrivez quelque chose au Seigneur à ce sujet. Mettez des mots sur votre expérience. Si votre sentier est actuellement rocailleux, écrivez un psaume de style lamentation au Seigneur. Plus tard, vous relirez votre psaume et voudrez peut-être y ajouter une strophe de louange ou de soulagement, en regardant en arrière et en considérant la main fidèle du Seigneur. Des chants personnels de louange seront certainement des sources d’encouragement futur. Peut-être qu’un jour, un ami pourra même mettre ce psaume en musique, et il pourra devenir un nouveau cantique ! les cantiques traditionnels sont une bénédiction dans l’église mais il y a un besoin constant de nouveaux chants !

Un psaume particulier

Le psaume 119 diffère de la plupart des psaumes en ce qu’il n’est pas un chant spontané, mais plutôt un écrit soigneusement structuré et composé. C’est un psaume acrostiche, parce que chacun de ses 22 strophes commencent par une lettre de l’alphabet hébreu. Les psaumes acrostiches, bien que beaucoup plus difficiles à écrire, étaient ainsi plus artistiques et aussi plus faciles à mémoriser. Le psaume 119 est probablement le plus élégant des psaumes acrostiches, en ce que chacune de ses 22 strophes contient 8 versets et chacun de ces 8 versets commence par la même lettre de l’alphabet. Cela donne un total de 172 (= 22x8) versets artistiquement disposés. Ce psaume, tout comme le psaume 1 et la deuxième moitié du psaume 19 (facile à s’en souvenir : 1, 19, 119) sont les trois psaumes qui ont la Loi de l’Éternel comme sujet principal, et sont donc habituellement inclus dans les Psaumes de Sagesse. « Tes statuts sont le sujet de mes cantiques » (Psaume 119 : 54, L. Segond)

Dans notre culture, il est difficile d’être ému en pensant au mot « loi ». Nous l’’associons habituellement à des règles et des stipulations, comme le faisaient les Romains. Les Grecs, cependant, utilisaient le mot « loi » pour parler de coutumes ou de traditions. Les juifs, comme l’auteur du psaume 119, utilisaient le mot Loi ou Torah pour désigner l’ensemble de l’enseignement, de l’instruction ou de la révélation de Dieu, ce qui bien sûr inclut les lois ou règles formelles données de Dieu, mais beaucoup plus encore. Afin d’en saisir toute l’étendue, l’auteur de ce psaume fait usage de 8 mots différents : loi (singulier, torah), lois (pluriel), parole, statuts (ou témoignages), commandements, décrets, préceptes et promesse.

Pourquoi se tourmenter ?

Le psalmiste ne fait aucun secret des raisons qui l’attirent vers la Parole de Dieu. Dans son esprit, beaucoup de bienfaits sont réservés à ceux qui choisissent de méditer la Parole de Dieu.

  1. la Parole de Dieu est vérité (verset 151). Une vraie compréhension de la Vérité conduit à la liberté. Il aime la Parole de Dieu parce que Dieu l’a utilisée pour mettre « mon cœur au large »1 (verset 32), et son désir est de continuer à « marcher au large »2 (verset 45). En tant que chrétiens, nous pouvons également vivre sous le lien de pressions sociales ou religieuses visant à nous faire nous conformer. Nous pouvons également être liés par nos propres attentes. C’est en comprenant correctement la vérité des Écritures que nous serons libérés et pourrons jouir de notre nouvelle vie en Christ.

  2. la Parole de Dieu est Parfaite (verset 96). La technologie et les idées humaines ont toujours besoin de révision, de correction ou de mise à jour. Mais la Parole de Dieu est parfaite et ne peut pas être améliorée. « Comment un jeune homme rendra–t–il pure sa voie ? Ce sera en y prenant garde selon ta parole. » (verset 9). Et pour les hommes plus âgés et les femmes, la recette est la même ! Bénis et bienheureux sont ceux qui choisissent de prendre la parfaite Parole de Dieu pour base de leur vie (verset 1). Ils ne peuvent pas se tromper !

  3. la Parole de Dieu est éternelle (verset 160). Les lois fiscales sont valables  un certain temps. Puis elles changent. Les politiciens, comme les pop stars et les gourous économiques, font l’actualité pendant un temps. Et puis cela change. Notre foi repose sur la Parole éternelle et immuable de Dieu, une ancre sûre dans un monde temporaire qui évolue. « Grande est la paix de ceux qui aiment ta loi » (verset 165).

  4. La parole de Dieu est la Parole de Dieu : le psalmiste n’est pas d’abord un amoureux des livres et des écrits, mais quelqu’un qui aime passionnément son grand Dieu. Il est attiré non par l’amour des lois et des commandements, mais parce qu’elles sont « tes lois » et « tes commandements ». Il n’est pas un croyant académique, mais un croyant qui a une relation spéciale. Il a appris à écouter la voix de Dieu au travers des Écritures : « car c’est toi qui m’as instruit » (verset 102). Les Écritures sont toujours le premier moyen que Dieu utilise pour communiquer avec Son peuple. Voulez-vous que Dieu vous parle ?

Tirer profit de la Parole de Dieu

On ne peut pas s’empêcher de remarquer l’enthousiasme de l’auteur au sujet de la révélation écrite de Dieu, et c’est contagieux.

  1. il est très positif à son sujet : « Je fais mes délices de tes statuts » (verset 16) « tes témoignages sont merveilleux » (verset 129) « je les aime beaucoup » (verset 167). Si seulement nous aimions et apprécions la Parole de Dieu comme le psalmiste !

  2. il est humble devant elle : « j'ai craint à cause de tes jugements » (verset 120), « mon cœur a eu peur de ta parole » (verset 161). Apprécions-nous de la même manière l’autorité de la Parole révélée de Dieu ? l’acceptons-nous humblement et avec révérence ? ou bien la discutons-nous et essayons d’adapter sa claire signification à ce qui nous plaît ou ne nous plaît pas ?

  3. il s’attend à ce que Dieu lui parle à travers elle : j’aime l’expression physique d’anticipation de l’auteur lorsqu’il se prépare à lire et méditer la Parole de Dieu : « J'ai ouvert ma bouche, et j'ai soupiré ; car j'ai un ardent désir de tes commandements » (verset 131), « Mon âme est brisée par l'ardent désir qu'elle a en tout temps pour tes ordonnances » (verset 20). Notre attitude au moment d’ouvrir la Parole de Dieu reflète-t-elle ce sens de l’anticipation ?

  4. il est déterminé à lui obéir : «je garderai ta loi continuellement, à toujours et à perpétuité » (verset 44). La conversion est marquée par la décision de se livrer soi-même à Christ. De la même manière, la croissance dans la vie chrétienne est fondée sur la décision ferme d’obéir à la Parole de Dieu, quoi qu’on y trouve. « Ma part(…), c'est de garder tes paroles3 » (verset 57). Comme les vœux de mariage, « J'ai juré, et je le tiendrai, de garder les ordonnances de ta justice » (verset 106).

  5. il cherche à la comprendre et à lui obéir : « Ouvre mes yeux, et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi. » (verset 18), « Éternel ! enseigne-moi la voie de tes statuts (…) donne-moi de l'intelligence, et j'observerai ta loi, et je la garderai de tout mon cœur. » (versets 33-34). Nous subissons tous dans notre vie différentes pressions sociales, et nous avons tous nos goûts et nos dégoûts … nous avons besoin d’un cœur sincère et de l’aide de Dieu pour éviter de tirer de mauvaises conclusions des Écritures.

  6. il passe du temps avec elle : pour l’auteur, la Parole de Dieu n’est pas juste de la nourriture pour événements spéciaux, ou pour le dimanche. Pendant la journée, son esprit y retourne : « tout le jour, je la médite » (verset 97). « Mes yeux ont devancé les veilles de la nuit pour méditer ta parole » (verset 148)

  7. il prend ses décisions à sa lumière : il ne considère pas la Parole de Dieu uniquement comme ses « conseillers » (verset 24, Louis Segond), mais s’efforce d’appliquer les principes de la Parole de Dieu à sa vie de tous les jours : « Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier » (verset 105). Laissez-vous la Parole de Dieu répandre sa lumière sur votre sentier ? dans quelle mesure influence-t-elle votre processus de décision ? fait-elle la différence dans votre vie de famille et votre vie professionnelle ?

  8. il admet qu’il en dévie : nous les évangéliques, avons du mal à admettre nos écarts personnels. Mais pas le psalmiste. Nous n’avons aucun doute quant à l’inclination de son cœur, puisque lorsqu’il regarde autour de lui « des ruisseaux d’eau coulent de mes yeux, parce qu’on ne garde pas ta loi » (verset 136). Et pourtant, il finit son chant en admettant avec chagrin « je suis errant comme une brebis perdue » (verset 176 Louis Segond). Il implore « qu’aucune iniquité ne domine en moi » (verset 133). Ressentez-vous également le chagrin de vos propres écarts particuliers ? lorsque nous essayons de conserver l’image artificielle de « je suis ok », il est difficile d’entendre le Seigneur nous parler. Mais le psalmiste a également trouvé que « tes compassions sont en grand nombre, ô Éternel ! » (verset 156), et en conséquence, il s’abandonne dans ses bras pleins d’amour. Êtes-vous intègre ? essayez-vous de cacher quelque chose ? tournez-vous vers le Seigneur et ouvrez-vous à Lui. Sa grandeur et ses compassions sont toujours les mêmes aujourd’hui !

S’arrêter et réfléchir

L’un des arts perdus de notre société moderne affairée et orientée vers les résultats est celui de la contemplation ou méditation. Nous faisons tant, nous voyons tant, et nous nous arrêtons si peu pour peser la signification de ce que nous vivons. Notre culture est celle d’un peuple superficiel. Dans l’Écriture, cet homme de Dieu est appelé à réfléchir et considérer, à peser les choses. Dans ce psaume, son auteur s’arrête pour réfléchir sur au moins quatre choses :

  1. la Parole de Dieu : « moi, je médite tes préceptes » (verset 78). Il s’agit de tourner et retourner un verset dans nos pensées, en en soulignant différents mots, tout en nous demandant « qu’est-ce que le Seigneur essaie de me dire ? ». Si nous ne méditons pas les Écritures, nous n’aurons jamais de changement dans notre mode de vie, ni ne développerons de convictions.

  2.  mes voies : « J’ai pensé à mes voies, et j’ai tourné mes pieds vers tes témoignages » (verset 59). Votre vie va-t-elle là où vous le désirez ? avez-vous réfléchi à la manière dont vous dépensez actuellement votre temps et votre argent ? avez-vous considéré la manière dont vous influencez l’atmosphère de votre foyer et de votre église locale ? à moins que vous n’en décidiez autrement, votre vie, comme une rivière, s’écoulera dans le sens de la résistance la plus faible. « toutes mes voies sont devant toi. »4 (verset 168), mais ai-je pris le temps de les connaître moi-même ? avant de diriger nos pas et d’améliorer nos voies, nous devons nous arrêter et réfléchir.

  3. les œuvres de Dieu : « je méditerai sur tes merveilles » (verset 27). Nous sommes encouragés et enseignés lorsque nous lisons des passages sur les œuvres de Dieu dans l’Écriture et dans l’histoire : la création, le déluge, les miracles de l’Ancien et du Nouveau Testaments, les grands réveils des cinq derniers siècles, les biographies d’hommes de Dieu. Mais nous savons que Dieu agit toujours dans le monde d’aujourd’hui. Prenons-nous la peine de nous arrêter et de réfléchir sur ce que Dieu fait dans nos vies et autour de nous ? identifions-nous et profitons-nous des œuvres merveilleuses de Dieu dans les circonstances « normales » et exceptionnelles de notre quotidien ?

  4. les voies de Dieu : « je méditerai tes préceptes et je regarderai à tes sentiers » (verset 15). C’est en réfléchissant sur l’œuvre de Dieu au travers du temps que nous pourrons commencer à appréhender les voies (ou sentiers) de Dieu, ses itinéraires habituels. Nous ne pourrons jamais pleinement comprendre les voies de Dieu, mais nous pouvons y relever des schémas. Par exemple, le psalmiste relève que l’une des raisons possibles à l’affliction est la désobéissance. « avant que je fusse affligé, j’errais » (verset 67). Au lieu de se plaindre, il a prié « c’est en fidélité que tu m’as affligé » (verset 75), et a alors conclu « il est bon pour moi que j’aie été affligé, afin que j’apprenne tes statuts » (verset 71). Voyons-nous de cette manière certaines de nos afflictions ? lorsque je médite sur les œuvres de Dieu, l’une des choses qui me fascinent est l’amour de notre Seigneur pour la diversité et la surprise ! (alors que nous nous sentons habituellement plus à l’aise dans l’uniformité et la prédictibilité). Au fil des ans, nous devons inévitablement arriver à la même conclusion que celle du psalmiste : « Tu es bon et bienfaisant » (verset 68). Alléluia !

La séquence correcte

La plupart des processus naturels se déroulent suivant un ordre ou une suite logique. Avant de moissonner, il faut semer. Avant d’enseigner, il faut apprendre. Nous trouvons aussi des éléments de progression dans ce psaume.

  1. Apprendre : « enseigne-moi » (verset 12) est la prière du psalmiste, car son désir est d’ « apprendre les lois de ta justice » (verset 7 Louis Segond). Avons-nous le désir de croître dans la connaissance des Écritures ? j’ai observé qu’habituellement, le jeune croyant est avide de creuser dans la Parole avec un cœur et un esprit ouverts. Mais au bout d’un ou deux ans, nous pensons que nous en savons assez au sujet de la Bible, que nos arguments théologiques sont maintenant fermement en place, et nous nous arrêtons tout simplement de prier « enseigne-moi » !

  2. Prendre à cœur : ici, la prière du psalmiste est « incline mon cœur vers tes préceptes » (verset 36). C’est une chose de connaître par notre esprit la Parole de Dieu, une autre de l’accepter dans notre cœur. Il a été dit que le voyage de 50 cm le plus lent est celui qui va de notre tête à notre cœur ! mais jusqu’à ce que nous acceptions la vérité dans notre cœur, elle n’affectera pas notre échelle de valeurs et n’influencera donc pas notre conduite. « j’ai caché ta parole dans mon cœur, afin que je ne pèche pas contre toi » (verset 11)

  3. Obéir et se réjouir : la joie dans la vie chrétienne n’est pas la satisfaction académique mentale découlant de nombreuses professions exactes dans notre esprit. Ce n’est pas non plus la satisfaction de savoir que vous avez raison et de prouver aux autres qu’ils ont tort. Non, la joie vient quand nous sentons le plaisir du Seigneur à nous voir vivre les vérités qui ont passées5 de notre tête dans notre cœur. Nous lisons que l’éthiopien ne s’est réjoui que lorsqu’il a compris qu’il avait besoin d’être baptisé, et qu’il l’a été par Philippe. « je me suis hâté, et je n’ai point différé de garder tes commandements » (verset 60). « Fais moi marcher dans le chemin de tes commandements, car j’y prends plaisir. » (verset 35)

  4. Enseigner : ce n’est que lorsque la vérité de Dieu s’est installée avec bonheur dans notre cœur et a été éprouvée par notre obéissance personnelle que nous serons en mesure de « parler de tes témoignages devant des rois » (verset 46). Ce n’est pas la connaissance qui attire les autres au Seigneur et à sa Parole, mais la connaissance vécue. Oui, les beautés et les grâces de la Loi de Dieu ne sont pas réservées à quelques privilégiés. Nous avons la responsabilité de les partager, de les faire connaître autour de nous.

Une relation heureuse

Bien que le thème principal du psaume 119 soit la Parole de Dieu, il ne serait pas correct de dire qu’il a pour sujet la Parole de Dieu. Nous avons vu que ce psaume est beaucoup plus riche, en montrant comment Dieu utilise sa Parole pour changer la vie et la destinée du croyant, et comment le croyant utilise la Parole de Dieu pour progresser dans sa vie et connaître son Seigneur. Les Écritures sont la clé d’une relation toujours plus étroite. Dans ce psaume, nous notons de nombreuses références à cette heureuse relation. Au sein des épreuves et des difficultés, le psalmiste a appris à ressentir la présence de son Seigneur : « Éternel ! tu es proche » (verset 151) et à se reposer sur la certitude que « tu es mon asile et mon bouclier » (verset 114). Il n’est pas étonnant qu’il prie « agrée, je te prie, ô Éternel ! les offrandes volontaires de ma bouche » (verset 108) et « que mon âme vive, et elle te louera » (verset 175). « Tu es ma part, ô Éternel ! »6 (verset 57). Mais rien de ceci n’est automatique. Le Seigneur ne se révèle qu’à ceux qui choisissent de vraiment le rechercher. Aimez-vous être avec le Seigneur ? Croissez-vous dans son intimité ? cher frère, chère sœur, ne nous installons pas dans une profession chrétienne techniquement correcte et académique, mais sans vie. Nous sommes maintenant des enfants de Dieu, apprenons à jouir de la communion avec notre Père. La prière du psalmiste est presque désespérée : « j’ai crié de tout mon cœur ; réponds-moi, Éternel ! » (verset 145) « Je t’ai imploré de tout mon cœur »7 (verset 58). Que ce soit aussi notre prière : « Bienheureux ceux qui gardent ses témoignages, qui le cherchent de tout leur cœur » (verset 2).

 

Les passages bibliques sont tirés de la version JND, sauf précision contraire

 


 
  1. La version NIV utilisée par Philip Nunn dit “libérer mon cœur”

  2. La version NIV utilisée par Philip Nunn dit “marcher en liberté”

  3. La version NIV utilisée par Philip Nunn dit “j’ai promis de garder tes paroles”

  4. La version NIV utilisée par Philip Nunn dit “toutes mes voies sont connues de toi”

  5. Philip Nunn utilise ici en anglais le mot “filtrer”

  6. J’ai utilisé la traduction alternative citée dans la note de ce verset, qui correspond mieux à la version NIV employée par Philip Nunn

  7.  La version NIV utilisée par Philip Nunn dit “j’ai cherché ta face de tout mon cœur”

Précédente Remonter Suivante

 


Filéo est une plateforme d'échange, alors vous pouvez nous écrire à : fileo@free.fr