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Mettez la Parole en pratique !

 

Un appel au réveil, clair et sonore, dans l'épître de Jacques

 

Philip Nunn

Armenia, Colombie

Novembre 2005

 

source : www.philipnunn.com

 

 

Tous les prédicateurs doivent affronter le même danger : enseigner au-delà de leur propre expérience. Il a toujours été plus facile de parler de la prière que de prier. Il a toujours été plus facile d’enseigner sur l'amour et le dévouement que de servir notre prochain – surtout certains de notre connaissance ! Très tôt (l'épître de Jacques est peut-être le premier livre du NT à avoir été écrit) lorsque la foi chrétienne commençait à se consolider dans le monde romain, Jacques s'est mis à corriger cette faiblesse. « Mes chers frères … que tout homme soit prompt à écouter... ne soyez pas nombreux à enseigner car nous serons jugés plus sévèrement. » (1:19. 3:11) Peut-être souriez-vous et pensez « Merci Seigneur parce que je n’enseigne pas ta Parole ! » Réveillez-vous ! L'appel sans détour de Jacques est pour chacun de nous. « Mettez la parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous–mêmes. » Ensuite il fait l'éloge de celui qui « aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (1:22, 25. L. Segond)

 

Que savons-nous de Jacques ?

Jacques, c'est un de ces noms intéressants qui se déclinent à travers les différentes langues. En grec et en latin c'est « lakobos » et en hébreu « Yaakov ». Dans la plupart des langues modernes, ce nom a une consonance similaire. Cependant nous trouvons certaines variantes en italien ou en français (Giacomo et Jacques), en catalan et en anglais (Jaime et James), en portugais et en espagnol (Tiago et Santiago).

Matthieu et Marc nous racontent que Jésus avait des sœurs et ils citent le nom de ses 4 frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude. (Matthieu 13:55 ; Marc 6:3). Même s'il existe un débat, on s’accorde généralement pour penser que deux de ces demi-frères sont les auteurs des épîtres de Jacques et de Jude. Jean nous dit que pendant le ministère de Jésus, ses propres frères n'ont pas cru en lui. (Jean 7:5). L'apôtre Paul nous informe qu'après sa résurrection, Jésus a été vu « de Jacques, puis de tous les apôtres » (1 Corinthiens 15:7). On ne peut pas le prouver, mais certains considèrent que ce Jacques était son demi-frère et que cette rencontre avec le Christ ressuscité l’a radicalement transformé. Ensuite, nous trouvons Jacques comme l’un des anciens de l'église de Jérusalem (Galates 1:19) et un personnage clé du Concile de Jérusalem. (Actes 15:13). Les observations faites par Paul en 1 Corinthiens 9:5,6 laissent penser que Jacques était probablement un homme marié, travaillant à plein temps pour le Seigneur, et qui parfois rendait visite aux autres frères en compagnie de son épouse.

Nous savons que le réformateur Martin Luther ne tenait pas l'épître de Jacques en haute estime. Selon lui, cette épître était adressée aux Juifs et n’apportait pas l'enseignement doctrinal solide des épîtres de Paul. Il la décrit comme « une lettre de paille » ! Eu égard à sa redécouverte du « salut par la foi seule » et à son combat acharné pour défendre cette vérité, nous pouvons comprendre pourquoi il n’appréciait pas l’accent que Jacques mettait sur les œuvres. Cependant, l'épître de Jacques, avec tous les autres écrits canoniques, fait partie de la Parole inspirée de Dieu. Nous faisons mal si nous en sous-estimons l’une ou l’autre partie. Les deux lettres écrites par les deux demi-frères de Jésus sont mieux comprises lorsqu'on les considère comme des épîtres correctives. Jude cherche à corriger de mauvaises doctrines (Jude 3, 17) et Jacques, comme nous le verrons, cherche à corriger des problèmes de comportement.

L'épître de Jacques a une structure similaire à celle du livre des Proverbes, c'est à dire qu’elle n’en a pas beaucoup ! Jacques, comme Salomon, reprend un certain nombre de thèmes et de préoccupations au cours de ses écrits. Cependant, afin de bien comprendre cette épître, je vous propose de schéma suivant :

 

Mettez la parole en pratique – pas d'excuses ! Jacques 1.

 Jacques en a assez des fleurs théologiques et des jolis raisonnements. Il demande de l'action ! Si vous croyez la parole de Dieu, traduisez-la en actes : « Mettez-la en pratique ! » (1:22). Quelqu'un a dit que les seuls passages de la Bible que nous croyons vraiment sont les fragments auxquels nous obéissons. Jacques dirait un grand AMEN à cela !

Traversez-vous des moments difficiles ? Avez-vous à faire face à des épreuves de toute sorte ? Cela ne justifie pas un relâchement dans l’obéissance. Dieu utilisera ces épreuves en bénédiction (1:2,3). Votre passivité est-elle le résultat d'un désarroi ? N'en restez pas là : demandez à Dieu la sagesse nécessaire, car il « donne à tous libéralement et (…) ne fait pas de reproche  » (1:5). Êtes-vous stressé par des doutes ?  Ce que Dieu dit, croyez-le tout simplement ! (1:6-8). Vous considérez-vous trop pauvre pour être un chrétien actif ? (1:9). Le désir de gagner plus d'argent vous empêche-t-il d’être un chrétien efficace ? (1:10,11.). Êtes-vous distrait par des tentations subtiles ? (1:12-15). D'autres personnes vous mettent-elles en colère ? Votre mauvais caractère vous décourage-t-il de rechercher la sainteté pratique ? (1:19,20). Pour Jacques, aucune de ces excuses n’est valable. Le Seigneur veut nous transformer par sa Parole. Jacques nous exhorte ardemment à «recevoir avec douceur2 la Parole implantée.» (1:21). Il conclut ce premier chapitre par un autre argument souvent employé pour justifier notre manque d'action personnelle. Certains d'entre nous diront peut-être : « Je professe une religion respectable » « Je suis membre d'une congrégation qui croit la Bible « ou « je défends une doctrine conservatrice ». Jacques répond : « Si quelqu'un pense être religieux, et qu'il ne tient pas sa langue en bride, mais séduise son cœur, le service religieux de cet homme est vain. » (1:26). La vraie religion chrétienne est manifestée dans le caractère du chrétien ainsi que par ce qu'il dit et ce qu'il fait. Comment Jacques considérerait-il votre christianisme ?

 

1.    L'amour de Dieu emplit-il votre cœur ? montrez-le ! Jacques 2: 1-16

Pour Jacques, l'extérieur révèle ce qu'il y a à l'intérieur, notre façon de parler révèle l’état de notre cœur, et nos actes révèlent notre vraie théologie. En cela, l'approche directe de Jacques ressemble beaucoup à l'enseignement du Seigneur Jésus lui-même, qui a encouragé ses auditeurs à regarder le fruit afin de déterminer la variété de l'arbre. (Matthieu 7: 15-23). Le test que propose Jacques est simple : « Montre-le ! » (2:18. 3:13)

a) Favoritisme

Nous pouvons imaginer Jacques en train d'apprécier les nouveaux chants chrétiens dans l'assemblée à Jérusalem, par exemple « Oh, combien j'aime Jésus » ou « Oui, nous faisons partie de la famille de Dieu ». Ensuite, un des apôtres se met debout pour s’adresser à la congrégation : « Chers enfants, n'aimons pas de paroles ni de langue, mais en action et en vérité. » (1 Jean 3:18) L'auditoire répond avec enthousiasme «Amen !» Au milieu de cette scène presque céleste, une note discordante résonne : un homme riche et un homme pauvre entrent. Tout de suite, le riche est conduit à un siège confortable au premier rang, tandis que le pauvre reste debout à la porte d'entrée. Une demi-heure plus tard, Jacques regarde de nouveau : le pauvre est maintenant assis par terre. Jacques les exhorte : « Mes frères, que votre foi en notre glorieux Seigneur Jésus Christ soit exempte de toute acception de personnes. » (2:1 L. Segond). À votre avis, que dirait Jacques s’il entrait dans une congrégation chrétienne actuelle faisant de la discrimination par rapport à une certaine race, un niveau d’éducation ou un standing social ?

b) Des pensées nobles

La réunion se termine et les chrétiens, avec joie et sans vraiment y réfléchir, prennent leurs manteaux d'hiver pour rentrer chez eux. La plupart d'entre eux pense au bon repas qu'ils vont manger. Ensuite l'œil attentif de Jacques tombe sur quelque chose de bien triste : une pauvre sœur et ses enfants sortent dans le froid sans manteaux. Les autres chrétiens leur sourient et leur souhaitent «bonne journée !» «à dimanche prochain !» «Portez-vous bien, restez au chaud et bon appétit !» (2:14-16). Mais personne ne leur offre un manteau. Personne ne les invite à manger. « à quoi cela sert-il ? » (2:16 L. Segond). À rien ! La charité sans actes ne vaut rien. Avez-vous l'amour du Seigneur dans votre cœur ? Comment le montrez-vous ? Soyez pratique : téléphonez à cette sœur qui vient d'accoucher. Proposez de faire les courses de ce frère âgé qui ne peut plus sortir. Occupez-vous de ces enfants afin que leurs parents bien fatigués puissent sortir dîner ensemble. Soyez un conducteur disponible. Faites de la place pour accueillir quelqu’un. Écrivez une carte ou un e-mail pour encourager quelqu'un. Envoyez ce petit cadeau. Invitez cet étranger. Vous avez compris ?

 

2.    Possédez-vous la foi qui sauve ? montrez-la ! Jacques 2:14-26

Maintenant Jacques se tourne vers la doctrine. « La foi, dit-il, si elle n’a pas d’œuvres, est morte par elle-même. » (2:17) « Comme le corps sans esprit est mort, ainsi aussi la foi sans les œuvres est morte. » (2:26). Certains pensent qu’ici, Jacques contredit Paul ou lui cherche noise car ce dernier a écrit : « nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi. » Et : « à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l'impie, sa foi lui est comptée à justice. » (Rom 3:28 L. Segond -. 4:5) Il est intéressant de noter que Jacques tout comme Paul citent Abraham pour illustrer leur point de vue. Ils ne sont pourtant pas en conflit. Paul dit clairement que nous sommes sauvés par la foi lorsque nous plaçons notre confiance dans le Seigneur, lorsque nous nous soumettons sans condition à Christ. Mais alors, Jacques ajoute que cette foi qui sauve ne peut pas rester statique, elle se montre obligatoirement. Une nouvelle naissance implique une vie nouvelle. Une vraie conversion met en marche un mouvement. Un changement de cœur mène à un changement de comportement. Si vous étiez pris en filature jour et nuit, un agent secret pourrait-il trouver suffisamment de preuves pour conclure que vous possédez cette foi qui sauve ?

La foi qui sauve est bien plus qu'un assentiment mental à un ensemble de doctrines correctes. Même les démons savent que ces doctrines sont justes ! (2:19). La foi qui sauve est beaucoup plus qu‘un sentiment  de bonheur et des émotions qui remuent le cœur. Même les démons « tremblent » et « frissonnent » lorsqu'ils sont confrontés à la vérité. (2:19). La foi qui sauve est fondée sur une doctrine correcte et touche généralement nos émotions, mais elle implique aussi un acte de notre volonté. Au plus profond de nous, nous admettons notre péché et nous nous tournons vers Christ pour implorer son pardon. Nous lui confions notre vie ; nous l'invitons à prendre le contrôle de tout notre être. La foi qui sauve est si simple que même un enfant peut l’expérimenter et naître de nouveau. Et en même temps, c'est une expérience profonde qui transforme la vie. Avez-vous expérimenté cette foi qui sauve ? Êtes-vous né de nouveau ? Votre vie le montre-elle ?

 

3.  Possédez-vous la sagesse qui vient d'en haut ? montrez-la ! Jacques 3

La plupart des gens considère peut-être qu'ils sont assez sages pour mener une vie normale. En cas de doute, nous pouvons toujours faire appel aux spécialistes ! Dans cette lettre, Jacques fait la distinction entre deux sortes de sagesse : une « sagesse d'en haut » et une « sagesse qui ne vient pas d'en haut ». Cette deuxième sorte de sagesse est aussi appelée « terrestre, animale, diabolique. » (3:13-18).

Vous êtes-vous jamais arrêté pour considérer votre manière de penser ? Raisonnez-vous comme quelqu’un de pieux ou de mondain ? Quel genre de sagesse gouverne vos choix quotidiens ? Parce que nous, chrétiens, lisons régulièrement la Bible, nous avons tendance à penser que nous vivons avec la « sagesse d'en haut ». Jacques nous demanderait en souriant « la montrez-vous ? » Dans ce troisième chapitre, Jacques indique deux domaines où la « sagesse d'en haut » devrait être manifeste.

a) l’utilisation de notre langue. (3:1-12)

La sagesse d'en haut n'est pas seulement « théologiquement correcte ». Il ne s'agit pas non plus de connaissance biblique ni d’intelligence doctrinale. La sagesse que donne le Seigneur produit des relations saines et une vie positive. Comme des chevaux et des bateaux sont dirigés par un petit mors et un petit gouvernail, de même notre langue –ce que nous disons et comment nous le disons– détermine l'orientation de notre vie. Les mors et les gouvernails sont contrôlés par une force extérieure. De la même façon, le Saint-Esprit désire utiliser notre langue. Vos paroles, sont-elles encourageantes pour d'autres ? Faites un essai ! Demandez au Seigneur d'employer votre bouche pour édifier les autres. Regardez les bonnes choses autour de vous et soulignez-les par vos paroles. Remerciez votre épouse pour le bon repas 'habituel'. Encouragez l'enfant qui s'est bien conduit à l'école du dimanche. Dites à cet ancien de votre église combien vous appréciez sa consécration. Dites à votre mari combien vous appréciez sa fidélité. Le Seigneur désire aussi recevoir de chacun de nous « le fruit des lèvres qui confessent son nom. » (Hébreux 13:15). Les mots ont plus de poids que les pensées !

b) Notre conduite quotidienne (3:13-18).

La sagesse d'en haut est décrite comme étant « pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie ». (3:17 L.Segond) Ces qualités vous décrivent-elles d’une manière ou d’une autre ? Jacques regarde attentivement chacun dans l'auditoire et demande ensuite : « Qui est sage et intelligent parmi vous ? Que par une bonne conduite il montre ses œuvres avec la douceur de la sagesse. » (3:13). Dans un monde où le conflit est partout, ceux qui ont la sagesse d'en haut sont reconnus comme « procurant la paix. » (3:18).

 

4.    Êtes-vous un bon ami de Dieu ? Montrez-le ! Jacques 4

De bons amis rendent la vie agréable. Nous avons besoin d'eux. Même si l’amitié est gratuite, il y a un prix à payer pour chacune d’elles. Selon les paroles de Jacques : « Ne savez-vous pas que l’amitié du monde est inimitié contre Dieu ? quiconque donc voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu. » (4:4) Dans ce quatrième chapitre, nous trouvons un certain nombre de qualités qui font les amitiés solides.

a) La fidélité.

les amitiés solides ont de nombreux ennemis, et notre relation avec Dieu n'est pas une exception. Nous pouvons être centrés sur nous-mêmes, être amis pour de mauvaises raisons, ou rechercher notre propre plaisir. (4:3). Nous pouvons rechercher la popularité d’un monde qui rejette le Seigneur. (4:4). Plutôt que de lui résister, nous pouvons suivre et coopérer avec le diable. (4:7). Si nous ne pouvons pas faire confiance, ou être digne de confiance, l’amitié ne peut pas se développer.

b) la priorité.

De bons amis aiment être ensemble. Ils s’épanouissent en passant du temps ensemble. Prenez-vous du temps pour être seul avec le Seigneur ? Avez-vous appris à jouir de sa présence ? La recette de Jacques est simple : « Soumettez-vous donc à Dieu…. Approchez-vous de Dieu et il s'approchera de vous. » (4 : 7, 8). Le Seigneur désire cette communion avec vous. Il nous y a appelés. (1 Corinthiens 1:9).

c) L'humilité.

L'orgueil détruit l'amitié. Jacques nous encourage donc à nous humilier « devant le Seigneur et il nous élèvera. » (4:10). Jésus lui-même nous invite à nous approcher de lui et d'apprendre de lui « car je suis débonnaire et humble de cœur. » (Matt 11:28,29). En fait, cette humilité nous donne le désir de lui obéir et sans cette obéissance, la communion divine ne peut pas exister. (Jean 15:14).

 d) la collaboration.

De bons amis prennent l’autre en considération lorsqu’ils font des plans ensemble. L'amitié a des répercussions sur les choix et les décisions. Jacques parle à ceux qui disent « Aujourd'hui ou demain nous irons dans telle ou telle ville, et nous y passerons une année, et nous trafiquerons et nous gagnerons. » (4:13). Il ne veut pas décourager l'organisation des projets. Jacques cherche à encourager les chrétiens à prendre en compte le Seigneur dans le programme de leur vie. (4:15). À quel point le Seigneur façonne-t-il vos rêves et vos projets ?

 

5.    Croyez-vous au retour du Seigneur ? Montrez-le ! Jacques 5

Dans ce dernier chapitre, Jacques fait deux fois référence au retour du Seigneur. (5:7,8). Le Seigneur a bien expliqué à ses disciples : « Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; (...) je vais vous préparer une place. (…) je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi. » (Jean 14:2,3). Vous connaissez probablement par cœur ces versets, mais les croyez-vous vraiment ? cette heureuse attente vous réchauffe-t-elle le cœur ? Quoi d'autre ? Cette espérance oriente-t-elle vos choix d’une manière visible ? Jacques souligne trois domaines où cette espérance bénie devrait influencer notre conduite.

a) De l'ordre dans notre vie personnelle.

Les six premiers versets font référence à la richesse, à une vie modeste, à la générosité, à de l'ordre dans nos finances personnelles et à la justice. Si nous ne voulons pas que Jacques nous dise encore « Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours ! » (5:3) nous avons peut-être à revoir sérieusement certaines de nos priorités. L'espérance du retour du Seigneur influence-t-elle notre façon d'investir nos biens matériels ?

b) De bonnes relations avec les autres.

Nous sommes appelés à être patients (5:7), à éviter de nous plaindre (5:9) et à dire la vérité les uns aux autres. (5:12). En tant que parents, nous savons combien nous sommes attristés lorsque nous trouvons nos enfants en train de se chamailler. Ne serait-il pas très embarrassant si le Seigneur revenait pour nous trouver en pleine querelle et animosité ? Le conseil de l’apôtre est : « s’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivant en paix avec tous les hommes. » (Rom 12:18).

c) La prière, les soins pastoraux et l'évangélisation.

Dans les huit derniers versets de l'épître, nous trouvons sept références à la prière, et principalement à la prière d'intercession. Jacques nous encourage à prier pour les besoins des autres, et il ajoute : « la fervente supplication du juste peut beaucoup. » (5:16). Mais un chrétien qui prie pour d'autres désire aussi aider d'une autre façon. Du fait de l’imminence du retour du Seigneur, nous devrions nous engager dans des visites pastorales. Les anciens de toutes les églises devraient donner un bon exemple des visites à domicile (5:14), mais rendre visite à d'autres est un ministère pour tout chrétien capable ! (1:27. 5:19) Jacques termine son épître en s'adressant à « quiconque ». (5:20) Il encourage chacun de nous à partager le message du salut d'une façon ou d'une autre. Après tout, « Le Seigneur ne tarde pas pour ce qui concerne la promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y a du retardement ; mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » (2 Pierre 3:9) Croyez-vous vraiment au retour du Seigneur ? Cette promesse, si nous la croyons, rend plus urgente la tâche qui est devant nous !

 

Conclusion

Jacques est sérieusement préoccupé par la question des œuvres, par un changement, par une action parmi le peuple de Dieu. C'est un souci qui est partagé par la plupart des auteurs de l'Écriture. Mais une compréhension claire de ces « œuvres » est un élément essentiel du message de l'évangile. Nous ne faisons pas des œuvres afin de devenir quelque chose. Nos œuvres sont la preuve que nous sommes quelque chose. « Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi – et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu, non pas sur le principe des œuvres. » (Éphésiens 2:8,9). Mais afin que personne ne minimise l'importance de la pratique extérieure, l'apôtre ajoute immédiatement que nous avons été créés « dans le christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous les pratiquions. » (Éphésiens 2:10). Avons-nous des yeux pour discerner les bonnes œuvres que Dieu a préparées pour nous aujourd'hui ? Les besoins des autres peuvent devenir nos opportunités. Parce que nous avons été sauvés, parce que Christ et son amour demeurent en nous, parce que le Seigneur revient bientôt, « ne nous lassons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas. Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. » (Gal 6:9,10). C’est d'accord ? Sommes-nous réveillés ? Maintenant, agissons !


 
  1. Sauf précision contraire, la version de la Bible utilisée est la JND

  2. Dans la traduction NIV utilisée par PhN, le mot est “humblement”.

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