Le Chrétien qui porte du
fruit
Une étude de la métaphore sur le Cep – Jean 15 : 1-17
Philip Nunn
Londres - Angleterre
Mars 2001
source :
www.philipnunn.com
« Encadrer la sortie de l’école du dimanche »,
nous dit une Mme Packer épuisée, « a été cette année comme tenter
d’orienter des chats à travers un champ ! » Qu’il s’agisse de ses
co-équipiers ou des enfants, je suis bien certain qu’elle ne voulait pas
dire qu’ils étaient couverts de poils et avaient des queues ! Les
métaphores sont utiles parce qu’elles représentent la réalité de manière
vivante et aisée à se souvenir. Et pourtant, il faut faire très
attention à les comprendre correctement et à ne pas sur-interpréter ces
images. Lorsque notre Seigneur Jésus enseignait, il utilisait de
nombreuses métaphores.
En Jean 15, Jésus utilise la métaphore d’un cep et
de ses sarments : « Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le
cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte; et
tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de
fruit. » (Jean 15 : 1-2) Ceux qui écoutaient Jésus étaient habitués
à voir des vignobles, des ceps et des grappes de raisin – et sans doute
accoutumés à les entendre utiliser de manière figurée. Certains des
anciens prophètes comparaient Israël à une vigne ou à un cep, leur
enseignant que le Seigneur voulait avoir de beaux raisins – tels que la
justice et la droiture (Ésaïe 5 : 1-7 – Osée 10 : 1). Certains auditeurs
se souviendraient avoir entendu dans leur synagogue la parabole de la
vigne s’adressant aux arbres (Juges 9 : 8-15). Dans l’Ancien Testament,
les vignes et les figuiers sont habituellement des images de
bénédiction, de bonheur et de prospérité.
L’interprétation de la métaphore
Lorsqu’il enseignait, le Seigneur Jésus donnait au
cep une nouvelle signification : « moi, je suis le cep ». Quelle
leçon le Seigneur voulait-il faire passer ? Une chose est certaine dans
cette métaphore, c’est que le cep doit produire beaucoup de fruit ! Mais
qu’est-ce que ce fruit représente ? Comment le cep est-il taillé ?
Qu’arrive-t-il à une personne qui ne porte pas de fruit ? Quelques-uns
utilisent cette métaphore pour suggérer qu’un chrétien peut perdre son
salut s’il ne porte pas de fruit. Est-ce bien cela que Jésus
enseignait ?
Plutôt que de céder à la tentation d’imposer notre
point de vue au sujet de cette métaphore, il serait sage de voir comment
Jésus lui-même en interprète certains éléments. Il dit : « Je suis
le cep » (Jean 15 : 5). Il nous est également dit que
le
cultivateur est Dieu le Père : « mon Père est le cultivateur. »
(Jean 15 : 1). De plus, il nous est dit implicitement que l’un des
outils utilisés pour nettoyer les sarments est la Parole de Dieu :
« Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite »
(Jean 15 : 3). Enfin, il nous est dit que les sarments sont ceux
qui l’écoutent : « vous [êtes] les sarments » (Jean 15 : 5). Le
« vous » se rapporte-t-il à ses disciples ? … à tous les vrais
croyants ? … au mélange de croyants et d’incroyants ? … cela ne nous est
pas dit. La métaphore contient d’autres détails qui ne sont pas
expliqués. Que signifie « ôter » ? Que représentent le « fruit » et le
« feu » ? Cela ne nous est pas dit non plus. La signification possible
de ce que nous ne savons pas doit être déterminée de telle manière que
son application soit en accord avec d’autres claires affirmations des
Saintes Écritures.
Que recherche le Père ?
Il veut du fruit. Cela représente ce que Dieu
voudrait produire à travers moi. D’une manière générale, il y a trois
domaines dans lesquels Dieu veut voir du fruit dans votre vie et dans la
mienne : le caractère chrétien, l’adoration et la louange, et le service
ou les bonnes œuvres.
1. le
caractère chrétien
Le Seigneur voudrait voir en nous les traits
de caractère de Jésus, afin que nous soyons « conformes à l’image
de son Fils » (Romains 8 : 29). Cela signifie que le Père
voudrait voir en nous une véritable humilité et une heureuse
soumission à Sa volonté, un amour authentique et de l’intérêt pour
les autres, ainsi que de la patience, de la flexibilité, de la
sainteté en pensées et en actions, et de la maîtrise de soi. Quel
défi ! Votre caractère devient-il comme celui de Jésus ? L’apôtre
Paul fait référence à cela comme aux « fruits de l’Esprit »
(Galates 5 : 22-23). Si l’Esprit de Dieu n’est pas libre de se
mouvoir en nous, nous ne pouvons pas porter ce fruit quant au
caractère. De plus, il est impossible de porter les deux autres
types de fruits si notre caractère chrétien ne s’accroît pas en
nous.
2. l’adoration
et la louange
Par l’adoration et la louange, nous remercions
Dieu pour ce qu’Il est et ce qu’Il a fait, ce qu’Il fait et ce qu’Il
fera. Certains appellent cela le plus haut type de fruits que nous
humains pouvons produire : « les vrais adorateurs adoreront le
Père en esprit et en vérité; et en effet le Père en cherche de tels
qui l’adorent. » (Jean 4 : 23) « Offrons donc, par lui, sans
cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c’est-à-dire le fruit des
lèvres qui confessent son nom. » (Hébreux 13 : 15). Êtes-vous un
chrétien reconnaissant ? Adorez-vous et louez-vous régulièrement
votre Dieu ?
3. le
service ou les bonnes œuvres
En ce qui concerne le service et les bonnes
œuvres, Paul nous exhorte : « ne nous lassons pas de faire le
bien, car, en temps voulu, nous moissonnerons, si nous ne défaillons
pas. Ainsi donc, tandis que nous en avons l’occasion, faisons du
bien à tous »(Galates 6 : 9-10). Il priait pour que les
Colossiens portent « du fruit en toute bonne œuvre »
(Colossiens 1 : 10). Il fait une déclaration encore plus forte en
Éphésiens 2 : 10 : « nous sommes son ouvrage, ayant été créés
dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à
l’avance, afin que nous marchions en elles. ». Nous avons été
rachetés afin de le servir. Notre Dieu nous prépare de bonnes œuvres
à faire. Les recherchons-nous ? Nous engageons-nous à les faire
joyeusement ?
Sauvé une fois, sauvé toujours
Commençons par aller au fond de la signification
des deux énoncés suivants : « Tout sarment en moi qui ne porte pas de
fruit, il l’ôte » et « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est
jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on les amasse, on les
jette au feu et ils brûlent. » (Jean 15 : 2 et 6). Avant d’aller
plus loin, il doit être clair que l’Écriture enseigne qu’un vrai croyant
ne peut pas perdre son salut. C’est pour cela que nous n’avons pas la
liberté d’interpréter les éléments inexpliqués de cette métaphore pour
suggérer qu’un vrai chrétien peut être « jeté dans l’étang de feu ».
Cela mettrait cette métaphore du Seigneur en contradiction avec son
enseignement très clair « moi, je leur donne la vie éternelle; elles
ne périront jamais » (Jean 10 : 28). Jésus nous promet une sécurité
éternelle lorsqu’il dit « En vérité, en vérité, je vous dis: Celui
qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie
éternelle et ne vient pas en jugement; mais il est passé de la mort à la
vie. » (Jean 5 : 24). Ces promesses ne dépendent pas de notre
conduite. C’est Jésus Christ qui nous sauve et Jésus Christ qui nous
garde : « il peut sauver entièrement ceux qui s’approchent de Dieu
par lui : il est toujours vivant afin d’intercéder pour eux. »
(Hébreux 7 : 25). Le Seigneur intercédera pour nous à toujours.
Qu’est-ce qui pourrait être plus sécurisant ? Jouissez-vous de cette
sécurité ? Apprenez par cœur ces promesses, et croyez-les vraiment. La
paix vient lorsque nous croyons les mots de Dieu et non pas nos propres
sentiments. Souvenez-vous que le travail de rédemption, les promesses et
l’intercession de Jésus Christ règlent l’affaire : sauvé une fois, sauvé
toujours ! Si vous êtes né de nouveau, vous demeurerez à toujours un
enfant de Dieu.
Les sarments et le feu
Si les sarments représentent les vrais croyants,
alors le feu ne peut pas représenter l’Enfer ou la condamnation
éternelle. Étant donné que ce passage ne donne pas d’explication quant à
la signification de « vous » et de « feu », nous devrions éviter d’être
trop dogmatiques lorsque nous cherchons à comprendre et à appliquer ces
éléments. Considérons deux interprétations possibles. Chacune d’elle a
une application en accord avec les Écritures, qui nous met au défi :
1. les
sarments sont ceux qui se qualifient de chrétiens
Certains exégètes de la Bible suggèrent que
les sarments peuvent représenter la profession chrétienne,
c'est-à-dire tout ceux qui se trouvent sous le « parapluie de la
chrétienté ». Mais seuls les vrais chrétiens peuvent produire du
fruit. En suivant cette métaphore, le jour viendra où le Père
« ôtera » ces sarments qui prétendent être de vrais chrétiens. C’est
un fait indéniable que si nous n’avons pas une relation authentique
avec le Seigneur, nous ne pouvons porter aucun fruit qui plaise à
Dieu. Ceux qui suivent une religion, ceux qui font semblant, ceux
qui le font par tradition, les soi-disant chrétiens, en conséquence,
ce sont eux que l’on « jette au feu et ils brûlent. » Or,
selon Jude, de telles personnes devront subir « la peine d’un feu
éternel. » (Jude 7). Dans cette interprétation, le « feu »
représenterait l’Enfer.
Êtes-vous un chrétien de nom ou de tradition ?
Vous allez peut-être à l’église. Vous pouvez être baptisé et assez
bien connaître la Bible. Mais si vous n’êtes pas né de nouveau, le
jour viendra où le Père vous « ôtera » : « Si quelqu’un n’était
pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de
feu » (Apocalypse 20 : 15). Désirez-vous avoir une véritable
relation avec Jésus-Christ ? Il vous aime profondément et désire de
tout cœur avoir une telle relation avec vous : « celui qui vient
à moi, je ne le mettrai pas dehors » (Jean 6 : 37). Cessez de
suivre un courant religieux. Repentez-vous sincèrement et donnez
aujourd’hui votre vie à Jésus.
2. les
sarments sont des croyants nés de nouveau
Une autre manière de regarder cette métaphore
serait de considérer les sarments comme n’étant que des chrétiens
nés de nouveau. Ceux qui privilégient cette interprétation
soulignent qu’un incroyant ne peut jamais faire partie du vrai cep.
Comment un incroyant pourrait-il être attaché à Christ et nourri par
lui ? ils soulignent également que, dans l’Écriture, le « feu » ne
signifie pas toujours « enfer ». Par exemple, parfois le « feu » est
utilisé comme un agent nettoyant ou purifiant, et à d’autres
endroits, c’est un outil ou un symbole de jugement.
Le Père s’attend à trouver du fruit dans la
vie de chaque chrétien. Il y a, cependant, des chrétiens véritables
qui ne vivent pas pour plaire à Dieu, qui ne font aucun effort pour
porter du fruit pour Lui. Certains vrais chrétiens atteignent un
niveau tellement bas qu’il n’y a pas de différence visible entre eux
et les incroyants, et à certains moments, leur conduite peut même
être pire ! Ceux-là sont les sarments qui ne portent pas de fruit.
Dans ce cas, le « feu » représente le jugement de Dieu.
Dans le Nouveau Testament, nous trouvons un
certain nombre de cas très sérieux. Dans l’un d’eux, l’apôtre Paul
exhorte les chrétiens à « ôter du milieu d’eux »1
une telle personne, et à « livrer un tel homme à Satan pour la
destruction du corps, afin que l’esprit soit sauvé dans la journée
du Seigneur Jésus. » (1 Corinthiens 5 : 2 et 5). Nous lisons
aussi un passage dans lequel le Seigneur était tellement mécontent
de la conduite de certains vrais chrétiens que leur vie terrestre
leur a été ôtée avant qu’ils puissent faire le moindre dommage
supplémentaire (1 Corinthiens 11 : 30).2
Notre manière de vivre en tant que chrétiens a
vraiment de l’importance. Le Seigneur regarde soigneusement les
choix que nous faisons. Que construisez-vous dans votre vie ? « mais
que chacun considère comment il édifie (…) l’ouvrage de chacun sera
mis en évidence, car le jour le fera connaître, parce qu’il est
révélé en feu; et ce qu’est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera.
Si l’ouvrage que quelqu’un aura édifié dessus demeure, il recevra
une récompense; si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il
en éprouvera une perte, mais lui-même sera sauvé, toutefois comme à
travers le feu. » (1 Corinthiens 3 : 10-15)
Produire du fruit qui plaise au Père
« Le sarment ne peut pas de lui-même porter du
fruit, à moins qu’il ne demeure dans le cep, de même vous non plus vous
ne le pouvez pas, à moins que vous ne demeuriez en moi. » (Jean 15 :
4). L’affirmation de notre Seigneur est très claire : nous ne pouvons
pas faire preuve d’un véritable caractère chrétien par nos propres
efforts. Nous avons besoin de nous approvisionner continuellement à la
force que le Seigneur lui-même nous donne. « Celui qui demeure en
moi, et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car, séparés de
moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15 : 5). Au moment de mon
adolescence, je n’aimais pas ce verset. Il me semblait que le mot
« rien » était une énorme exagération. Amener un ami à la foi nécessite
évidemment l’aide de Dieu, mais je pensais « regarde, je peux bouger ma
main sans l’aide de Dieu ! ». L’enseignement donné ici est que sans
Jésus Christ, nous ne pouvons rien produire qui plaise au Père. Si je ne
vis pas en communion avec Jésus Christ, mon adoration est vide et ma
louange hypocrite. Si je ne marche pas avec Jésus Christ, mon service
dans l’église et mes sacrifices personnels ne sont que des œuvres de ma
chair. Dieu le Père n’en est pas touché. Il ne trouve aucun fruit dans
mes efforts. Je peux être un professeur d’école du dimanche créatif, je
peux avoir un doctorat en conseil biblique, je peux être un évangéliste
populaire, je peux voyager beaucoup pour enseigner la Bible –nous
pouvons produire beaucoup de fruit qui plaisent aux croyants qui nous
entourent-, mais si nous désirons plaire au Père, nous devons
travailler en communion avec Jésus Christ. « le sarment ne peut pas
de lui-même porter du fruit(…) séparés de moi, vous ne pouvez rien faire. »
(Jean 15 : 4-5)
Du fruit, plus de fruit, beaucoup de fruit
Nous nous sentons parfois satisfaits du fruit que
nous pensons avoir produit. Nous nous comparons avec ceux qui nous
entourent et nous sentons à l’aise. « je travaille plus pour le Seigneur
que Jacques » « je suis plus patiente que Sylvie ». « ma contribution
financière est plus importante que celle de Michel ». Le Père voit les
choses différemment. Il ne voit pas seulement le fruit que nous
produisons, mais aussi celui que nous pourrions produire. En bon
cultivateur, il s’attache à travailler en nous pour que nous produisions
« plus de fruit », « beaucoup de fruit » et « du fruit
qui demeure » (Jean 15 : 2, 5, 16). Notre Père céleste ne s’occupe
pas du confort ni de l’état actuel des choses. Son but est que chaque
sarment produise au maximum.
Qu’est-ce que le Père fait d’un chrétien qui porte
du fruit ? « tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin
qu’il porte plus de fruit. » (Jean 15 : 2). Un sarment peut produire
du bon fruit, et en même temps avoir des excroissances inutiles.
Celles-ci limitent la taille du fruit existant et diminuent la
possibilité de fruit supplémentaire. Certaines de ces petites feuilles
ou brindilles peuvent être péché –comme les commérages, la pornographie,
les paris. D’autres croissent en absorbant tout simplement notre temps,
nos énergies, nos finances et notre créativité –par exemple s’adonner à
la lecture des journaux, à l’ordinateur ou à la télévision ; ou être
démesurément absorbé par un sport, des études, un travail ou un
passe-temps. L’apôtre Paul parle de ces deux catégories comme étant des
« péchés » et des « fardeaux » (Hébreux 12 : 1). Les deux
entravent notre potentiel pour Dieu. Notre Père qui nous aime sait ce
qu’il peut produire en vous et moi -si seulement nous étions un peu plus
concentrés, un peu moins distraits, un peu plus équilibrés. C’est pour
cela qu’il travaille à nettoyer chaque chrétien qui porte du fruit.
Le processus nécessaire du nettoyage
Comment le Père fait-il pour « nettoyer » et
purifier le chrétien ? C’est habituellement par le moyen de Sa Parole :
lorsque nous la lisons, l’étudions, l’écoutons et méditons sur elle,
nous nous rendons compte de ce qui occupe le terrain en nous sans être
nécessaire et qui nous distrait. L’Esprit Saint qui est en nous nous
pousse à réfléchir à la manière dont nous utilisons notre temps et nos
ressources. Afin de porter plus de fruit, nous pouvons être amenés à
arrêter de faire quelque chose qui est bon pour consacrer plus d’énergie
à quelque chose qui est meilleur. Lorsque nous choisissons d’obéir à de
telles injonctions et d’agir selon la Parole, les excroissances inutiles
sont ôtées. (Jean 15 : 3-14).
Le processus de nettoyage présente certains
dangers qui lui sont propres. Le fait est que le Seigneur peut choisir
de nettoyer quelque chose dans votre vie qui peut être tout à fait
acceptable dans la vie d’un autre croyant. Si nous oublions cela, nous
changerons une instruction spécifique en des principes généraux et irons
grossir les rangs des légalistes religieux. Le « Père est le
cultivateur ». Il connaît le potentiel de chaque sarment. Il sait ce
qui entrave la production de chaque fruit. C’est lui qui nettoiera.
Permettez-vous au cultivateur de vous nettoyer ?
Avez-vous remarqué qu’au fil du temps, certaines excroissances nettoyées
peuvent réapparaître ? À partir de Sa Parole, le Père a un certain
nombre de techniques de nettoyage. Il peut utiliser un chrétien ou un
parent difficile pour nous apprendre à être plus aimant et patient. Il
peut utiliser une maladie pour nous attirer plus près de Lui ou
simplement pour « nettoyer » notre tendance à être fier de nous ou à
nous sentir indispensable. Il peut utiliser une crise financière pour
« nettoyer » nos tendances matérialistes ou pour nous affaiblir au point
que nous nous appuyions moins sur nos propres forces ou ressources, et
plus sur les siennes. Aussi pénible que le processus de nettoyage puisse
être, nous ne devrions jamais douter que « toutes choses travaillent
ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8 : 28). Il
ne permet que la souffrance dont il a besoin.
Conclusion
Dans la métaphore du cep et des sarments, le
Seigneur Jésus n’enseigne pas qu’un chrétien authentique se retrouvera
peut-être un jour à rôtir en enfer. Une fois que le Seigneur nous a
sauvés, nous demeurons sauvés pour toute l’éternité. Notre salut repose
fermement sur l’œuvre de Christ, ses promesses et son intercession
éternelle, et ne dépend pas de nos efforts ni de notre conduite. Ayant
donc notre destinée assurée, nous sommes désormais appelés à produire du
fruit ici-bas sur la terre « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi;
mais c’est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis, pour que vous
alliez et que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure. »
(Jean 15 : 16). La vie est trop courte et trop précieuse pour la passer
à produire des feuilles et des brindilles !
Une vie en communion avec Jésus Christ est
indispensable pour produire le fruit que le Père attend de nous : un
caractère chrétien qui va en s’affirmant, une adoration véritable et une
louange reconnaissante, de bonnes œuvres et un service où nous nous
investissons quoi qu’il en coûte. Connaissant le type de fruit que vous
et moi sommes capables de produire, notre Père qui nous aime travaille à
nettoyer en nous tout ce qui pourrait entraver ou nuire. Ces dernières
semaines, le Père a-t-il cherché à nettoyer quelque chose dans votre
vie ? Notre cœur a-t-il répondu de façon suffisamment franche à Ses
injonctions ? Produire du « fruit », « plus de fruits » ou « beaucoup de
fruits », cela dépend de notre réponse.
1 La version utilisée par PhN
dit « mettre hors de communion »
2 Dans notre version ainsi que
dans celle du Chanoine Martin, il est écrit qu’un assez grand
nombre « dorment », mais dans les versions Segond, TOB,
Jérusalem, Crampon, Semeur et Ostervald, le verbe « dorment »
est remplacé par « sont morts ».