Philip Nunn
Septembre 2009
Eindhoven, Pays Bas
Comme celle
de beaucoup d’autres mots, la signification du mot anglais gospel, qui
se traduit en français par évangile, a évolué au fil du temps. À
l’origine, il s’appliquait à une récompense donnée en échange de bonnes
nouvelles. Il a ensuite désigné la bonne nouvelle elle-même.
Aujourd’hui, dans l’esprit de beaucoup de personnes, le gospel se
rapporte à un type particulier de musique religieuse d’origine
nord-américaine.
Les rédacteurs du Nouveau Testament utilisent parfois le mot évangile en
se référant à des informations encourageantes (1 Thessaloniciens 3 : 6),
mais ce mot est habituellement utilisé en relation avec les faits
historiques et la signification du message chrétien. Le mot évangile est
utilisé environ 100 fois dans le Nouveau Testament, principalement par
l’apôtre Paul. Matthieu, Marc et Luc s’en servent à l’occasion. De
manière surprenante, Jean ne l’utilise pas dans son évangile ni dans
aucune de ses trois épîtres. Pierre expliquait que c’est la volonté de
Dieu que les gens « entendent la parole de l’Évangile et (…) croient »
(Actes 15 : 7), ou, en d’autres mots, après avoir entendu, compris et
accepté l’évangile, il s’attendait à ce qu’ils « obéissent (…) à
l’Évangile de Dieu » (1 Pierre 4 : 17). Pour que cela arrive, Pierre
savait que le message de l’évangile devait être donné par la puissance
du « Saint–Esprit envoyé du ciel » (1 Pierre 1 : 12)
L’apôtre Paul était un éminent professeur et fondateur d’église, et
pourtant, l’évangile était le centre de tout ce qu’il faisait. Il se
voyait lui-même comme « mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu »
(Romains 1 : 1) et décrivait le travail de sa vie comme « annoncer la
bonne nouvelle de la grâce de Dieu » (Actes 20 : 24). Paul expliquait
ainsi que « notre Sauveur Jésus Christ (…) a annulé la mort et a fait
luire la vie et l’incorruptibilité par l’évangile » (2 Timothée 1 : 10).
Cet apôtre plein d’énergie croyait de tout son cœur que l’évangile de
Dieu était véritablement « la bonne nouvelle ». Il écrit avec passion :
« je n’ai pas honte de l’évangile, car il est la puissance de Dieu pour
sauver quiconque croit » (Romains 1 : 16). Paul décrit avec joie et
émerveillement ce qu’il voit : « cet évangile, qui est parvenu jusqu’à
vous comme aussi dans le monde entier, porte du fruit et s’accroît,
comme aussi parmi vous, depuis le jour où vous avez entendu et connu la
grâce de Dieu en vérité » (Colossiens 1 : 6). Il considérait comme un
honneur et un privilège d’être un porteur et un promoteur de l’évangile.
Qu’en est-il de nous ?
L’évangile de Dieu n’a pas changé, il est toujours la bonne nouvelle.
Dieu continue à apporter une vie nouvelle et l’immortalité par le moyen
de son évangile, qui travaille toujours dans les cœurs avec puissance
lorsqu’ils entendent son message. Dieu utilise encore des chrétiens
ordinaires disponibles comme vous et moi pour transmettre cet évangile.
Vous sentez-vous également privilégié et honoré d’être appelés à
participer à cette noble tâche ? Avez-vous eu récemment l’opportunité
d’annoncer l’évangile de Dieu à quelqu’un ? Des outils comme la radio,
la télévision, les vidéos, les sites web et tout ce qui est imprimé
peuvent nous aider dans notre travail, mais rien ne peut remplacer les
relations personnelles. Notre vie parlera aux autres si nous nous
conduisons « d’une manière digne de l’évangile du Christ » (Philippiens
1 : 27). Le Saint Esprit désire travailler en nous utilisant, en vous
utilisant. Rendons-nous disponibles. Notre manière de vivre et nos
paroles sont toujours les principaux outils de communication les plus
efficaces pour montrer et annoncer la bonne nouvelle.