"Vous savez vous-mêmes que mes mains ont été employées pour mes besoins
et pour les personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes
choses qu'en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles et nous
souvenir des paroles du seigneur Jésus qui lui-même a dit: Il est plus
heureux de donner que de recevoir." (Actes 20 : 34-35)
Quel métier, et pourquoi ?
Notre décennie est celle des stages de reconversion et des formations à
la carte; elle est aussi celle des études interminables… Bien souvent,
il n’ y a pas le choix, mais il existe des tendances regrettables qui
peuvent entraîner les jeunes à en faire de trop ou les parents à trop en
exiger.
La course aux diplômes
Ici le fils : "Moi, je veux être au moins ingénieur". "Je veux gagner
beaucoup d’argent, avoir une belle voiture, être quelqu’un". Ailleurs le
père: "Tu seras docteur, mon fils"
Belle ambition, dira-t-on, mais au nom de quoi ? Du désir de faire de
son mieux, ou du désir d'ascension sociale ? Pour l’utilité ou pour
l’orgueil de la vie ? L'ambition effrénée peut parfois être un piège,
une occasion d'égarement et de douleurs (voyez 1 Timothée 6 : 9-10).
La dévalorisation des métiers manuels
"Le bac, sinon rien". Ce complexe du cycle court, typiquement lié à la
culture française, paraît-il, fait que quelques-uns passent à côté de
leur véritable vocation et peinent sur les bancs de l'école, pendant que
l’orientation vers l’enseignement professionnel se fait souvent
seulement par l'échec. Quel gâchis !
Et pourtant Jésus lui-même n'était-il pas le fils du charpentier ?
(Matthieu 13 : 25). Ceci permet de penser qu'il a exercé ce métier
jusqu'à l’âge de trente ans, lui le Fils de Dieu. L'apôtre Paul, lui
aussi travaillait de ses mains, puisqu’à Corinthe il faisait des tentes
avec Aquillas et Priscilla (Actes 18 : 3).
Alors quel projet pour nos jeunes ?
-
Valoriser
les talents que Dieu nous a confiés : chacun a reçu du Seigneur des
capacités physiques, intellectuelles, artistiques, dont il est
gestionnaire. Son devoir est de les développer, de les rendre
opérationnelles ; les utiliser ensuite pour apporter sa contribution
à 1a vie de la cité sera pour lui une source d'épanouissement en
même temps qu’une façon de servir Dieu.
-
N'
être à charge à personne et si possible subvenir aux besoins des
autres.
Ainsi pourrait-on définir les ambitions sociales du chrétien qui
poursuit des études. Il n'est nullement question de niveau social ici,
mais des préoccupations qui motivent les études. Sont-elles égoïstes ou
généreuses ?
Dans le verset du jour, 1’apôtre Paul apporte un bel exemple à la fois
de modestie et de générosité.